Trois personnes tuées par arme blanche à Angers : ce que l'on sait de la rixe mortelle

A Lo.
Publié le 17 juillet 2022 à 7h52, mis à jour le 18 juillet 2022 à 11h24

Source : JT 13h WE

Trois personnes, dont un mineur, ont été tuées par arme blanche à Angers, dans la nuit de vendredi à samedi.
D'après le parquet, un suspect a été interpellé.
La police aurait d'abord été appelée par des jeunes filles importunées par cet homme de 32 ans.

Trois personnes, dont un mineur, ont été tuées par arme blanche en plein centre-ville d'Angers, dans le Maine-et-Loire, dans la nuit de vendredi 15 à samedi 16 juillet. Le parquet a précisé qu'un suspect âgé de 32 ans avait été interpellé. En plus des trois victimes de 16, 18 et 20 ans, trois autres hommes ont été blessés et ont été transportés vers le CHU le plus proche. 

L’enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale d’Angers. Auprès de l'AFP, le procureur d'Angers, Eric Bouillard, a évoqué une intervention compliquée pour la police qu'il a par la suite détaillée dans un communiqué.

Des jeunes filles importunées par le suspect

La rixe se serait déroulée en trois temps et aurait d'abord éclaté à 1h du matin. "La police est intervenue une première fois vers 1h du matin" suite à un appel pour des jeunes filles importunées par le suspect. "Mais quand la police est arrivée, l'homme était parti et c'était calme", a indiqué à l'AFP, samedi en fin d'après-midi, le procureur.

Un peu plus tard, "il revient à nouveau et il est éconduit assez fermement par des membres du groupe (...) Il revient une troisième fois" vers le groupe, cette fois avec un couteau, a poursuivi le magistrat, selon lequel "on ne sait pas" si les trois jeunes gens tués sont ceux qui l'avaient évincé précédemment. "L'altercation n'est pas liée à un tapage", comme évoqué dans un premier temps, a affirmé le procureur.  

Appelés à 2h50 dans le secteur "Cœur de Maine", les policiers ont découvert "une foule importante et parfois agressive, avec des jets de projectiles sur les services intervenants", avait fait savoir dans la matinée M. Bouillard dans un communiqué. "Victime chacune d’un coup de couteau au thorax", les trois victimes étaient "en arrêt cardiorespiratoire" à l'arrivée des secours qui n'ont pu les réanimer, selon le magistrat.

"La personne désignée comme étant l’auteur des coups de couteau" a d'abord été interpellée "par des personnes présentes" sur les lieux, subissant "alors des violences avant d’être prise en charge par la police municipale puis les secours", selon le procureur. Hospitalisé, le suspect a été placé en garde à vue mais n’était pas en état de s'exprimer samedi matin. Le procureur a précisé samedi soir que le suspect  "n'était pas gravement blessé", sans être en mesure de préciser s'il avait pu être entendu dans la journée.   

Le suspect, selon Franceinfo, est originaire du Soudan et réside en France en situation régulière après avoir obtenu le statut de réfugié politique. Interrogé par l'AFP, le procureur n'a pas confirmé ces informations.

"Effroi et tristesse"

La nouvelle a provoqué des réactions politiques. "Effroi et tristesse après la rixe survenue à Angers. Mes pensées sont tournées vers les familles des victimes", a écrit sur Twitter l'ancien maire (Horizons) d'Angers, Christophe Béchu, devenu ministre de la Transition écologique quand le député de la ville François Gernigon s'est dit "choqué par l’agression mortelle qui a eu lieu cette nuit à #Angers".


A Lo.

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