L'Autolib' à Paris, c'est fini : qui pour remplacer Bolloré ?

Publié le 1 août 2018 à 0h09
L'Autolib' à Paris, c'est fini : qui pour remplacer Bolloré ?

AUTOPARTAGE - Autolib’ s’est arrêtée à 23h59 ce mardi 31 juillet. Des repreneurs potentiels sont prêts à prendre la relève, à commencer par les constructeurs Renault et PSA mais aussi Ada ou Drivy, entre autres. Tour d’horizon.

Leur arrêt-surprise laisse des places à prendre. Les Autolib’ ne rouleront plus à Paris et sa région à compter de ce mercredi 1er août. Leur fin était programmée mardi à 23h59. C’est ce qui a été décidé au mois de juin par le Syndicat Vélib’ Autolib’ Métropole (SVAM) en conflit avec le groupe Bolloré, qui assurait ce service d’autopartage de voitures électriques. 

Les 4000 voitures, baptisées Bluecar, jusqu’ici en circulation resteront la propriété du groupe de l’industriel breton. Seules “500” seront affectées à d’autres villes proposant des services équivalents, précisait dimanche la directrice de la mobilité du groupe, citée par l’Agence France Presse. Les autres seront destinées à la casse. 

Pas question donc de créer un nouveau service à partir du parc de véhicules existant. D’autant que les 3244 places de stationnement dédiées à Autolib’ à Paris seront, prévient la mairie, réservées aux Franciliens qui utilisent un véhicule électrique. Le marché est pourtant très convoité par différents acteurs. 

Renault et PSA prêts à succéder à Autolib’

Deux constructeurs sont sur les rangs pour reprendre ce marché. Renault a d’ores et déjà annoncé, par la voie de son directeur adjoint (qui n’est autre que Thierry Bolloré, un cousin éloigné du patron du groupe dirigé par Vincent Bolloré), son intention de déployer en septembre son service de mobilité électrique. Le constructeur compte proposer de front un service de voitures avec chauffeur (VTC) baptisé Marcel et un service d’autopartage appelé Renault Mobility. 

La marque au losange a précisé, lors de la présentation de son offre à la Mairie de Paris dont nos confrères du Monde ont rendu compte, qu’elle proposerait “deux formules”: une offre de “free floating” (sans station) permettant aux utilisateurs de prendre une voiture et la garer où ils souhaitent dans un périmètre donné et une offre “d’autopartage en boucle” contraignant le client à reconduire son véhicule où il l’a pris. 2000 véhicules doivent être déployés d’ici à fin 2019.   

PSA pourrait également investir les rues de la capitale avec son propre service. Le constructeur automobile promet de déployer dans un premier temps 500 véhicules électriques d’ici à fin 2018. La marque au lion comme celle au losange ne seraient alors pas novice en la matière car elles ont toutes deux lancé une offre d’autopartage à Madrid.

Sans oublier le loueur Ada qui souhaite, pour sa part, expérimenter dès cet été dans les 11e et 12 arrondissements parisiens une offre d’une cinquantaine de véhicules à moteurs électriques et thermiques. Et la plateforme de location de voitures entre particuliers Drivy qui a aussi fait part de sa volonté de déployer 500 véhicules électriques dans la capitale d’ici à fin 2019. 

Déjà des services alternatifs d’autopartage

D'autres offres (encore ?) peu déployées sont déjà présentes à Paris. Selon la mairie, rapportent nos confrères des Echos, différents services de véhicules en libre-service (la plupart à essence et rarement hybride) proposent quelques centaines de voitures : 310 pour Ubeequo, 130 pour Communauto, 105 pour Zipcar, une trentaine pour Zencars et 50 depuis quelques mois déjà pour… Renault Mobility. 


Laurence VALDÉS

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