CONSOMMATION - Le plafond du paiement sans contact passe ce lundi de 30 à 50 euros. L’épidémie due au coronavirus accélère la mise en place d'une mesure qui était déjà dans les tuyaux, car le sans contact permet de limiter les risques de contamination.
Pas de monnaie à échanger, ni de code à taper sur un terminal touché par d’autres clients : en pleine épidémie, le paiement sans contact a l’avantage de limiter les risques de contamination. Fixé depuis 2017 à 30 euros, son plafond passe dès ce 11 mai à 50 euros, comme l'avait indiqué la Fédération bancaire française (FBF) à la mi-avril.
Le relèvement de ce plafond était déjà à l'étude mais l'épidémie de Covid-19 a accéléré les discussions entre les banques françaises, décisionnaires en la matière. Dans la même idée de diminuer les possibilités de contamination, une vingtaine de pays européens avaient annoncé dès fin mars le relèvement de leurs plafonds de paiement sans contact, le plus souvent à 50 euros.
Une opération "lourde et délicate"
Il a fallu attendre jusqu’au 11 mai pour que le changement soit effectif, car une telle opération demande "une industrialisation informatique lourde et délicate" ne pouvant "se faire du jour au lendemain, dans la précipitation, sans risquer de déstabiliser un système qui fonctionne bien, surtout dans le contexte délicat de ce coronavirus", avait expliqué le groupement des cartes bancaires.
Par peur de la transmission du coronavirus, les paiements en espèces ont fortement diminué ces dernières semaines. Résultat, les retraits aux distributeurs ont dégringolé de 60% fin mars, selon les chiffres communiqués par le Syndicat national de la banque et du crédit au Parisien. Dans le même temps au contraire, selon le groupement des cartes bancaires CB, l’utilisation du paiement sans contact a globalement augmenté de 4 % le mois dernier. Dans les boulangeries et les pharmacies, cette hausse atteint 6% et 10%. L’intérêt de relever le plafond des paiements sans contact est d’autant plus grand qu’avec la crise du coronavirus, le montant de nos achats moyens a lui aussi augmenté, comme le rappelle Europe 1, dépassant quatre fois sur dix les 30 euros.
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