TUTO VIDÉO - "C'est sportif !" : on a testé le cours de bricolage personnalisé pour réaliser une table basse

par Christopher QUAREZ
Publié le 18 mai 2018 à 11h30, mis à jour le 15 mars 2019 à 15h05

Source : Sujet JT LCI

DIY - Bricoler est l'un des passe-temps préféré des Français, mais dans le domaine, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Manque de place, d'outillage ou d'expérience, il existe aujourd'hui des cours personnalisés dans de nombreuses grandes villes, notamment à Paris. Deux de nos journalistes ont troqué leur stylo au marteau, le temps d'un après-midi pour un résultat plus qu'encourageant.

Impossible n'est pas Français : ça, de plus en plus de ménages l'ont bien compris. Restaurer un meuble, façonner sa propre table de salon... indéniablement, le "faire soi-même" gagne le secteur du bricolage. La perceuse et le tournevis n'impressionnent guère les débutants, qui n'hésitent plus à franchir le pas. Les grandes enseignes proposent des cours d'initiation : des thématiques aussi diverses que variées qui trouvent, à chaque session, leur public. 

C'est dans cet état d'esprit que s'inscrit notre démarche. Deux journalistes de la rédaction de LCI ont bien décidé de lâcher le stylo pour le marteau et le tablier. Leur objectif : réaliser une table basse à partir de palettes (cf. modèle ci-dessous trouvé sur Internet). Le rendez-vous est pris par téléphone, dans l'un de ces ateliers*personnalisé, "Mon atelier en ville", au cœur du 2e arrondissement de Paris. "Les gens doivent amener les matières premières", nous précise-t-on de l'autre côté de la ligne. Notre première étape consiste donc à arpenter les allées d'un magasin de bricolage, un jour férié (c'est dire notre dévotion), à la recherche des matériaux - des roulettes et des vis - nécessaires à la réalisation de notre chef-d'oeuvre. Défi relevé haut-la-main !

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Le concept : "apprendre à faire"

Notre projet en poche, nous poussons la porte de cet espace atypique au détour d'une rue très fréquentée : 250 m2 d'établi, d'outillages et de machines en libre-service, répartis sur deux niveaux. Ce jour-là, le planning des réservations est complet. Le temps nous est compté : 10 à 15 €/ heure, en fonction du forfait choisi. "Notre clientèle est composée à 50% de particuliers et à 50% de professionnels de tous les univers", nous explique le co-fondateur de l'atelier, Sébastien Mathieu. "Sur notre clientèle de particuliers, on compte entre 70 et 80% de novices qui veulent découvrir, faire les choses par eux-mêmes". À quelques détails près : un accompagnateur se charge d'assister le client dans sa réalisation, si ce dernier le souhaite. C'est notre cas. 

Étape par étape, Sébastien prodigue ses conseils avisés à nos deux élèves pour le moins attentives : "Si les gens ont besoin d'un coup de main, on les aide. Mais notre concept, c'est vraiment de leur apprendre à faire par eux mêmes, d'être autonomes", nous confie le responsable. Étude du projet, découpe, assemblage... de la conception à la réalisation, il aura fallu pas moins de 4 heures aux deux acolytes pour monter de toutes pièces le bloc de bois. Dans l'affaire, seules les palettes nous ont été - gentiment - fournies par la maison. Après calcul (matériel + location), le coût de cette table basse nous revient à un peu plus de 100 euros. Dans le commerce ou chez un professionnel, elle pourrait être vendue quatre à six fois plus. "Certains viennent pour faire des économies pour fabriquer leur mobilier (...) Ça dépend du projet et de la finition, il y a une vraie économie lorsqu'on le fait soi-même", assure notre hôte. Non-négligeable. 

"Une recherche de sens dans l'expression de soi"

À vrai dire, la tendance du Do It Yourself n'est pas nouvelle. Mieux, elle "s'intensifie" à en croire les acteurs du secteur. D'après une récente étude publiée par l'Observatoire du "Faire", près de 80% des Français sont engagés dans cette pratique. "Le bricolage (61%) est effectivement l'activité qui réunit le plus de répondants", d'après la directrice de l'Observatoire Société et Consommation (Obosco), Valérie Varlin, devant le jardinage (57%) et la cuisine (56%). 

Mais les motivations de cette pratique ne sont pas seulement économiques. En réalisant un meuble soi-même, on est aussi dans quelque chose de "l'ordre de la réalisation de soi, de l'accomplissement personnel, de se réaliser en réalisant des choses", assure à LCI notre interlocutrice. Une grande bascule dans le rapport à la consommation : "La consommation est passée de l'avoir à l'être en passant par le faire". En d'autres termes, "on est passé d'une consommation d'accumulations et de masse à une consommation beaucoup plus personnalisée, individualisée". Vous l'aurez compris, en plus d'économiser de l'argent, on peut également éprouver une satisfaction personnelle à créer soi-même son mobilier !

*Mon Atelier En Ville

30 Rue de Cléry, 75002 Paris


Christopher QUAREZ

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