Le gouvernement ne demandera pas de participation aux salariés qui souhaitent utiliser leur CPF l'année prochaine.La mesure, évoquée il y a plusieurs semaines par Bruno Le Maire, est toutefois à l'étude.
Il ne faudra pas mettre la main à la poche, en tout cas pour le moment. Les salariés n'auront pas à participer financièrement dès l'année prochaine en cas d'utilisation de leur compte personnel de formation (CPF), a assuré ce jeudi le ministre du Travail, Olivier Dussopt. L'introduction d'un "ticket modérateur" pour l'utilisation du CPF est cependant "une piste à l'étude". Si elle ne figure pas dans le projet de budget de l'Etat pour 2024, "nous continuons à (y) travailler", a précisé le ministre sur les ondes de Sud-Radio.
Dépenses réduites
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, avait évoqué la possibilité d'instaurer un reste à charge de 30% en mai dernier. "30% ce n'est pas la somme qui est prévue, elle n'est pas arrêtée", a nuancé Olivier Dussopt. "Ça dépend du montant de la formation", a-t-il détaillé, avant d'ajouter que le reste à charge pourrait être imposé "lorsque la formation choisie n'a pas de lien avec l'emploi qu'on occupe" ou "pas forcément de lien avec un projet professionnel".
Selon le ministre, les dépenses publiques liées au CPF vont être légèrement réduites en 2023, passant à 2 milliards d'euros, contre 2,4 milliards en 2022, grâce à "des mesures de chasse aux fraudeurs", une meilleure sécurisation de la connexion aux comptes, ainsi que la suppression de "formations qui n'étaient pas qualifiantes, pas sérieuses".
En juin dernier, la Cour des comptes a recommandé l'instauration d'une petite participation financière des salariés qui utilisent leur CPF afin d'orienter leurs choix vers des formations davantage "tournées vers le développement des compétences et l'employabilité".