Entreprises : avez-vous été plus ou moins augmenté que les autres salariés du privé ?

A Lo.
Publié le 31 août 2022 à 16h44

Source : JT 20h Semaine

La quasi-totalité des salariés du privé ont vu leur rémunération augmenter cette année.
Selon une étude du cabinet Deloitte, publiée ce mercredi 31 août, la hausse médiane du salaire de base s'élevait à 2,5%.
Cette augmentation ne suffit cependant pas à faire face à une inflation encore plus forte.

2,5% : c'est la hausse médiane des salaires du privé cette année (c'est-à-dire que la moitié des salariés ont eu davantage que 2,5% et l'autre moitié ont eu moins). Selon le cabinet Deloitte qui publie ces chiffres ce mercredi 31 août, l'augmentation à concerné la quasi-totalité des salariés en entreprise, qu'ils soient cadres ou OETAM (ouvriers, employés, techniciens ou agents de maîtrise), dans un contexte marqué par une inflation inédite et des difficultés de recrutement. "Seuls 7% des titulaires (...) n'ont pas connu d'évolution de leur salaire de base en 2022 (contre 45% en 2021)", précise ainsi le cabinet.

Une hausse des salaires prévue en 2023

La hausse est de 0,7 point pour les OETAM et de 0,5 point pour les cadres "par rapport à l'année 2021 durant laquelle les gels salariaux se faisaient pleinement sentir", observent les auteurs. En tenant compte des dispositifs de rémunération variable individuelle et collective, les augmentations médianes sont de 3,7% et 3,0% respectivement pour les OETAM et les cadres. 

Cette hausse, déjà importante, devrait continuer en 2023. Les budgets d'augmentation prévisionnels pour l'année prochaine sont de 3,5% pour les premiers et de 3% pour les seconds, un "niveau historiquement haut", affirme Deloitte.

Autre enseignement : malgré de nouvelles mesures législatives, l'égalité salariale femme/homme ne progresse pas et même recule, l'écart salarial moyen s'élevant à 3,7% en 2022 (3,7% en 2021 et 3,3% en 2017, date de mise en œuvre de l'index égalité). L'écart s'établit à 2,1% pour les OETAM. Il est plus marqué pour les cadres (5,0%).

En termes géographiques, on observe un tassement de l'écart entre la région Ile-de-France et la province (+4,9% en 2022 contre +5,2% en 2021). Enfin, Deloitte constate une stabilisation du nombre de jours de télétravail "aux environs de 2 jours (par semaine) toutes catégories socio-professionnelles confondues, avec désormais une indemnisation versée par 50%" des entreprises.

Cette étude repose sur un panel de 300 entreprises et plus d'un million de données individuelles de rémunération au sein des principaux secteurs d'activité. Ces chiffres portent sur une "base de collaborateurs constants", ce qui permet de rendre compte d'un "pourcentage réel d'augmentation", a expliqué à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Franck Chéron. Néanmoins, la hausse des rémunérations est deux fois moins importantes que celle des prix, l'inflation s'étant élevée par exemple à 5,8% sur un an en août, selon l'Insee.


A Lo.

Tout
TF1 Info