Coronavirus : l'impact économique de la pandémie

Livret A : de gros dépôts en mars, le gouvernement regrette

Publié le 16 avril 2020 à 11h27, mis à jour le 22 avril 2020 à 17h47
Des piles de pièces / Photo d'illustration

Des piles de pièces / Photo d'illustration

Source : iStock

CRISE - En mars, la collecte du Livret A et du LDDS a plus que doublé par rapport à février, selon les chiffres donnés mercredi par le ministre de l'Economie Bruno le Maire. Des milliards d'euros que celui-ci préférait voir investis et non épargnés.

Signe de l'inquiétude des Français, les sommes déposées sur le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont bondi en mars. Les encours de ces deux supports cumulés ont "augmenté de 50% entre mars 2019 et mars 2020", a précisé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ce mercredi 15 avril, devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, où il présentait le nouveau projet de loi de finances rectificative destiné à faire face à la crise sanitaire.

Rien que sur le mois dernier, "3,8 milliards d'euros" ont ainsi été déposés sur ces livrets, soit deux fois plus qu'en février, où "1,5 milliards d'euros" y avaient été placés, selon d'autres chiffres communiqués par le ministre. Leurs encours cumulés atteignent désormais au total environ 420 milliards d'euros.

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Une somme colossale, qui serait pourtant plus utile en étant injectée dans l'économie, a regretté Bruno Le Maire. "Ce n'est pas d'épargne dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre économie, mais d'investissement", a-t-il mis en garde au moment où la pandémie de Covid-19 fait craindre la pire récession depuis les années 1930.

Pourquoi les Français épargnent-ils autant sur leur livret A ?Source : JT 13h Semaine

Mais, justement en temps de crise, le Livret A et le LDDS rassurent de nombreux épargnants. Bien que rémunérés maintenant à seulement 0,5 % par an, ils séduisent cependant pour leur liquidité (somme disponible sans délai) et leur sécurité (montant garanti par l'Etat). Sans oublier que les intérêts, certes très faibles, ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu. 


Laurence VALDÉS

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