CONSEILS - Star de l'été en ces fortes chaleurs, le rosé est consommé en masse depuis quelques années. Néanmoins, les fournisseurs sont légion et il est parfois difficile de dénicher un bon vin, qu'il soit médaillé ou non. Voici les petites astuces pour trouver la perle rare.
En cette période de canicule, le rosé se vend bien. Mieux, en dix ans, ses ventes ont été multipliées par quatre. Pour autant, il est difficile de s'y retrouver dans les rayons en raison d'une multitude de producteurs, d'appellations et de médailles en tout genre. Les vins médaillés restent cependant les plus plébiscités par les consommateurs de rosé, comme l'explique à TF1 Christophe Joly, directeur de l'hypermarché Casino, à Hyères, dans le Var : "A partir du moment où le vin est médaillé, les ventes seront environ de 10% supérieures par rapport à un vin d’une même appellation et du même prix."
Mais comment faire pour s’y retrouver parmi toutes ces médailles décernées lors des différents concours de dégustation ?
En France, il y aurait ainsi près de 120 concours de dégustation chaque année, dont certains sont critiqués pour leur amateurisme ou pour leur trop grande indulgence à l’égard des participants. Christian Scalisi, maître sommelier et membre de l'Union de la Sommellerie Française, décrypte pour TF1 la fiabilité de ces concours : "Le Concours Général Agricole de Paris reste la référence nationale, presque internationale. Après, j’ai tendance souvent à me fier à un concours peut-être moins prestigieux mais plus régional. La recherche importante pour moi et pour le public, finalement, c’est la typicité. Et qui mieux que les professionnels locaux pour juger de la typicité et du style ?".
Une médaille qui rapporte ... et coûte cher
Pour Alexandre Audinet, vigneron et propriétaire du Château Maravenne, à La Londe-les-Maures, dans le Var, cette typicité, c'est-à-dire l'expression d'un terroir, est indispensable pour produire un bon vin : "Le plus important, c’est le terroir, la terre. Avec un bon sol, on a des belles plantes, des belles vignes, donc des belles grappes et donc la matière première pour faire un bon vin. (...) Quand on gagne une médaille à Paris, on peut rajouter un euro sur le prix de la bouteille", souligne-t-il. Si une médaille rapporte donc un bénéfice non-négligeable pour le producteur, elle a néanmoins également un prix. Ainsi, présenter un vin à un concours agricole coûte 85 euros par bouteille et, en moyenne, seul un quart des participants est récompensé.
Pour autant, un vin non médaillé peut s'avérer excellent, certains domaines choisissant en effet de ne pas participer aux concours. Christian Scalisi conseille ainsi de se tourner vers les cavistes pour dénicher les perles rares : "Nous avons tendance à conseiller d’aller chez les cavistes parce qu’ils vont chez les vignerons, connaissent leurs vins. Le caviste est donc capable de vous guider en fonction de vos plats, de l’instant, de ce que vous voulez faire, du budget que vous voulez mettre." Pour rappel, alors que la crise du Covid-19 a également impacté la filière viticole, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la semaine dernière un plan d'aide à hauteur de 250 millions d'euros.
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