Depuis plusieurs années, de plus en plus de municipalités et d'établissements touristiques, tels que les campings ou les gîtes, optent pour un fonctionnement plus environnemental et adhèrent notamment à des labels "écolos".Des labels qui imposent des contraintes et des coûts qui peuvent devenir des obstacles.
En cette période de vacances estivales, nombreux sont les villes et les établissements à vouloir jouer la carte de l’écologie. De nombreux labels "écolos" tapissent ainsi les murs, à l’entrée des campings, des plages ou encore des offices de tourisme. Pour autant, tous ces labels n’ont pas les mêmes degrés d’exigence et ne coûtent pas tous le même prix.
Par exemple, le "Pavillon bleu", label historique contrôlant la qualité des eaux de baignade d'une commune, effectue des audits tous les ans et ne vérifie pas simplement la qualité des eaux, loin de là. "Nous demandons aussi à la commune d’avoir une gestion excellente de ses déchets ou de mener des actions d’éducation à l’environnement" explique à TF1 Agathe Clerc, auditrice conseil du label Pavillon bleu. Des exigences contraignantes pour les municipalités, comme à Agon-Coutainville, dans la Manche. "C’est quand même beaucoup de travail, un dossier important à remplir. Et tout est remis en cause chaque année" regrette Béatrice Rihouey, directrice des services à la mairie.
Un coût de 200 à 2 000 euros par an
Concernant les autres labels, chacun a sa propre politique. Si la "Clef Verte" effectue par exemple des audits tous les cinq ans et coûte 200 euros par an, le "Green Globe" contrôle ses adhérents tous les ans et leur coûte jusqu’à 2 000 euros. Concernant l’"Ecolabel européen", les audits s’effectuent tous les trois ans. Ces factures élevées pour respecter les critères écologiques dans les établissements touristiques ont d'ailleurs eu raison de certains professionnels du secteur.
Les labels locaux, la solution ?
Christian Guillois, propriétaire du camping du "Moulin des Oies" à Belz, dans le Morbihan, a ainsi fait le choix de faire une croix sur tous ces labels : "C’est une somme importante. Et on s’aperçoit assez rapidement qu’au fur et à mesure des années, les gens ne viennent pas pour un label mais plus pour l’endroit, le camping, les personnages.. Le label est simplement un gage de qualité supplémentaire." Ce gage de qualité, Christian Guillois a cependant souhaité le conserver en créant, avec le département et d’autres professionnels du tourisme, "Green Morbihan", un label moins cher, axé sur le local et qui lui laisse plus de liberté, notamment dans le choix des produits pour la restauration.
Exigeants ou non, beaucoup de ces labels restent néanmoins peu connus du grand public, qui cherche avant tout la détente et le loisir lors de ses vacances.
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