CHIFFRES - Les cheminots et les agents de la RATP sont déterminés à poursuivre la grève pour défendre leurs régimes spéciaux. Ils touchent en moyenne une retraite presque deux fois supérieure à celle des salariés du privé.
Les chiffres proviennent de la Caisse de retraite de la SNCF pour la compagnie ferroviaire et de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), un organisme rattaché à plusieurs ministères (Solidarités et Santé, Travail, Action et comptes publics) pour la RATP. Ils datent de 2017.
A l’époque, les cheminots retraités touchaient 2.112 euros bruts en moyenne par mois. Pour la RATP, la pension moyenne était alors de 2.357 euros par mois. Dans les deux cas, ce sont des pensions très confortables, presque deux fois plus élevées que celles des salariés du privé : 1.260 euros bruts par mois en moyenne pour ces derniers, toujours selon la DREES.
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Outre leur montant très élevé, ces pensions sont versées également très longtemps puisque le départ en retraite a lieu autour de 54 ans à la SNCF et de 55 ans à la RATP. Dans le privé, c’est 63 ans.
Résultat : les cotisations des adhérents de ces régimes spéciaux ne suffisent pas. Le contribuable doit donc mettre la main à la poche : 3,3 milliards d'euros pour la SNCF, 680 millions pour la RATP, selon la Cour des Comptes.