Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, un Français va traverser l'Atlantique en pédalo et se nourrir exclusivement de produits périmés

Publié le 15 novembre 2016 à 10h44
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, un Français va traverser l'Atlantique en pédalo et se nourrir exclusivement de produits périmés

ECOLOGIE - Baptiste Dubanchet compte relier Paris à New York en pédalo, tout en se nourrissant exclusivement de produits périmés lors de son périple. Une projet original qui entend montrer que les aliments a priori périmés restent comestibles.

Son idée peut à première vue surprendre. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, un jeune homme de 28 ans va, depuis Paris rejoindre New York à vélo, puis en pédalo. Le tout en se nourissant exclusivement d'aliments dits périmés (du miel datant des années 1960, du riz de 2011 ou encore des lentilles de 2008...). 

Le porteur du projet entend montrer que ces produits que l'on peut jeter facilement une fois la date de péremption dépassée, n'ont rien de mauvais pour la santé. Il partira de Paris le 6 janvier prochain pour une traversée de trois mois en solitaire.

Les dates de péremption ne servent à rien
Baptiste Dubanchet

S'exprimant au micro de France Bleu, le jeune homme originaire de Bourges affirme : "Dans le langage courant "périmé" veut dire "dès que la date est dépassée". Mais avec ce projet, on veut montrer qu'il a des produits qui ne seront jamais avariés, qui ne nous rendront jamais malade tant qu'ils sont bien conservés. Les dates de péremption ne servent à rien, sinon à accroître le gaspillage alimentaire. Le miel, les lentilles, les céréales, la farine on peut encore les manger des décennies plus tard."

Dans une courte vidéo publiée sur Youtube et présentant son projet, Baptiste explique également la différence existant entre les produits marqués par les DLUO soit la date limite d'utilisation optimale (farine, riz, pâtes, lentilles...) et les autres présentant une DLC, c'est-à-dire une date limite de consommation (aliments conservés au frais, viandes, laitages...) qui eux, peuvent être mauvais pour la santé, une fois périmés. 

Si le projet semble déjà bien avancé, Baptiste espère récolter des fonds afin de financer sa traversée. Un appel aux dons a été lancé par son équipe sur une plateforme de crowdfunding. Trois mille euros ont été pour l'instant collectés sur les 10 000 espérés. 

L'engagment du jeune homme ne s'arrête pas là. Une pétition pour changer "radicalement" voire supprimer l'étiquetage des DLUO sur les aliments devrait selon lui, prochainement voir le jour. 


La rédaction de TF1info

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