FINANCES - Chaque nouvelle année pointe le bout de son nez avec ses changements. Montant du smic, prix des timbres, facture de gaz, crédit d'impôt pour travaux d'économie d'énergie... voici à quelle sauce vous serez mangé en 2017.
L'année 2017 arrive avec de très nombreux changements susceptibles d'affecter (en bien ou en mal) vos finances. Du côté des mauvaises nouvelles, les tarifs des assureurs et des banques sont globalement en hausse, la facture de gaz flambe et les timbres ne cessent d'augmenter. Mais cela ne saurait cacher quelques bonnes surprises comme un premier pas vers la généralisation du tiers payant chez le médecin ou l'instauration d'un crédit d'impôt pour tous les ménages qui emploient un salarié à domicile. Plus mitigé : la hausse du smic, qui n'en est pas vraiment une puisqu'elle se limite au minimum légal. Tour d'horizon.
Smic : il passe à 1480,27 euros brut par mois
Le salaire minimum horaire passe de 9,67 à 9,76 euros brut. Le smic mensuel passe ainsi à 1480 euros bruts (au lieu de 1466,62 euros jusqu'ici). Concrètement, cela correspond à 11 euros (net) de plus dans la poche à la fin du mois. Cette augmentation de 0,93% n'est en fait qu'une revalorisation mécanique qui suit l'inflation et le pouvoir d'achat.
Timbre : la lettre prioritaire passe à 85 centimes
Le timbre rouge, pour envoyer une lettre au tarif prioritaire, augmente de 5 centimes pour coûter désormais 85 centimes. Pour rappel, il coûtait 46 centimes en 2002. Le timbre vert, pour un courrier distribué en 48 heures, prend pour sa part 3 centimes pour passer à 73 centimes. Tous types de courriers confondus, la hausse moyenne atteindra 3,1%. Une consolation cependant, les tarifs des Colissimo resteront pour leur part identiques.
Assurance auto et habitation : augmentations en vue
La taxe prélevée sur chaque contrat d'assurance (auto, habitation...) pour indemniser les victimes du terrorisme passe de 4,30 à 5,90 euros. D'une manière générale, les tarifs devraient augmenter de 0,5 à 2,5% pour l'automobile et jusqu'à 4% pour l'habitation. En cause : le prix en hausse des pièces détachées, les inondations de mai-juin et la taxe "terrorisme" notamment, qui ont tous trois alourdi la facture pour les compagnies.
Complémentaires santé : autour de 2 à 5% de hausse
Les tarifs des mutuelles devraient être majorés de 2% à 5% en moyenne, à quelques exceptions près. Ce qui s'explique notamment par le futur passage à 25 euros du tarif de la consultation chez le généralistes et le nombre important de renouvellements de lunettes.
Médecin : le tiers-payant pour les femmes enceintes et les patients ALD
Les médecins ne peuvent pas refuser aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d'une affection de longue durée (ALD) la dispense d'avance des frais remboursés par l'Assurance maladie. Ils garderont le choix d'appliquer le tiers payant pour la part mutuelle. En clair, les patients en question n'ont plus à avancer la part prise en charge par la Sécu mais seront susceptibles de tout de même avancer la part prise en charge par leur complémentaire santé.
Banque : nouvelle flambée des tarifs bancaires
Les frais de tenue de compte se généralisent pour atteindre en moyenne 18 euros par an en 2017. Soit en moyenne 6 euros de plus qu'en 2016 pour des frais dont on ne sait toujours pas précisément à quoi ils correspondent. De façon générale, en ajoutant notamment les frais de carte bancaire, les taris bancaires devraient augmenter en moyenne de 13%.
Gaz : la facture gonfle de plus de 5%
Pour six millions de clients d'Engie (ex-GDF Suez), la facture de gaz augmente de plus de 5%. Une forte hausse qui va quasiment effacer la baisse des premiers mois 2016. En cause : la hausse de la taxe carbone et la remontée des cours du pétrole.
Travaux d'économie d'énergie : le crédit d'impôt cumulable avec l'éco-PTZ
Le crédit d'impôt transition énergétique (CITE) est reconduit en 2017. Celui-ci permet de déduire de vos impôts 30% des dépenses d'équipement ou de main d'oeuvre consacrés à des travaux de rénovation énergétique. Il devient cumulable avec l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).
Employé à domicile : crédit d'impôt pour tous les ménages
Le crédit d'impôt dont bénéficient les actifs et retraités imposables employant un salarié à domicile (aide ménagère, nounou, jardinier...) est étendu à tous, et notamment aux retraités non imposables. Les ménages concernés recevront un chèque du Trésor public en 2018 pour les dépenses engagées en 2017.