Victime d'une arnaque au marchand de liste, elle témoigne

Publié le 18 septembre 2015 à 14h57
Victime d'une arnaque au marchand de liste, elle témoigne

TÉMOIGNAGE - Une étudiante raconte ses mésaventures auprès d'un marchand de listes pour éviter que d'autres tombent dans le piège.

La vente de listes d'appartements est une pratique parfaitement légale. Pourtant, les abus sont nombreux et cette activité est fréquemment dénoncée par les associations de défense et les associations étudiantes.

Anna*, étudiante de 22 ans, a été victime d'un marchand de listes. Elle revient sur sa mésaventure pour metronews.

Comment avez-vous rencontré un marchand de listes?
En aout 2014, je suis venu à Bordeaux pour trouver un appartement. Je cherchais un studio. Sur internet, je suis tombée sur l'annonce d'un studio qui me plaisait et dont le numéro renvoyait à une agence. J'appelle. Une dame très charmante m'explique qu'elle ne peut pas me donner les coordonnées au téléphone et que je dois passer à leur agence.

À quoi ressemblait leur agence ?
C'était un petit local dont une partie était en travaux. Il y avait jute un panneau avec le nom de l'agence. Tout s'est fait sur un comptoir, on ne m'a même pas proposé de m'asseoir. À l'extérieur, il n'y avait pas de devanture avec des photos d'annonces. Ça aurait du me mettre la puce à l'oreille.

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Que s'est-il passé dans l'agence ?
La dame m'explique que pour avoir le numéro de téléphone du propriétaire, je devais acheter leur liste. En moins de 5 minutes, elle me fait signer un contrat pour une liste de 10 numéros de propriétaires d'appartements, dont celui du studio qui m'intéressait. La dame m'a dit que sur ces 10 appartements, il y en aurait forcément un qui conviendrait. Je ne restais que trois jours à Bordeaux pour trouver un appartement. J'ai acheté cette liste 190 euros.

Avez-vous pu trouver un appartement avec cette liste ?
Non, aucun des propriétaires n'a jamais répondu.

Qu'avez-vous fait, ensuite ?
L'agence ne m'a pas donné d'autre liste. Ma mère a bloqué le chèque car il était à son nom. Depuis, l'agence me réclame la somme de 190 euros mais j'estime que le service n'a pas été rendu. J'ai refusé de payer après leur injonction tant que je n'avait pas la preuve que ces numéros de téléphone soient authentiques. J'ai donc été convoquée au tribunal. L'affaire sera jugée en janvier prochain. Pour mon logement à Bordeaux, j'ai finalement obtenu une chambre du Crous.

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Contactée par metronews, l'agence n'a pas souhaité réagir pour le moment. 

*Le patronyme a été modifié.


La rédaction de TF1info

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