Le taux du livret A passera de 1% à 2% le 1er août prochain.Bien que doublé, ce taux d'intérêt annuel reste encore bien inférieur à l'inflation.Concrètement, malgré la bonification, le pouvoir d'achat continue de s'éroder.
Inflation oblige, le taux du livret A sera relevé à 2% au 1er août (contre 1% depuis le 1er février), a confirmé ce vendredi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Dans la vidéo en tête de cet article, la bonification était bien accueillie par des passants interrogés par TF1 mercredi sur cette augmentation attendue. "On va être riche" ; "C'est sûr que c'est un peu plus intéressant" ; "C'est toujours une bonne nouvelle", s'y réjouissent certains d'entre eux.
Mais face à la hausse des prix, cette revalorisation ne pèse pourtant pas lourd, comme le font remarquer d'autres promeneurs : "C'est peut-être pas mal, mais est-ce qu'on va quand même le sentir vu que tout augmente" ; "C'est ridicule par rapport à l'inflation" ; "C'est si peu".
La hausse ne compense pas l'inflation
En effet, avec une inflation annuelle attendue à 5,5% en 2022, le rendement net d'inflation du livret A (rémunéré à 2%) reste largement négatif. Concrètement, pour 5500 euros épargnés (la somme moyenne laissée sur ce support), avec un taux annuel de 2%, les intérêts s'élèvent à 110 euros par an.
C'est certes deux fois mieux qu'à 1% (55 euros) mais ça reste peu face à l'érosion du pouvoir d'achat causé par la forte inflation actuelle. Pour ces mêmes 5500 euros, "la perte" atteint 302 euros. En prenant en compte les intérêts, elle se limite en fin de compte à 192 euros (voir infographie ci-dessous).
Un rendement réel qui reste donc négatif pour les 54,9 millions de Français qui détiennent un livret A. Pas de quoi pour autant fuir ce placement qui devient, avec cette hausse, plus rémunérateur que les principaux produits d'assurance-vie. D'autant que les intérêts de ce livret réglementé par l'État sont exonérés d'impôts et de prélèvements sociaux.
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