PRATIQUE - Tous les soirs, le JT de TF1 se penche sur les interrogations des téléspectateurs dans sa rubrique "Le 20H vous répond".Au menu tout au long de la semaine, des questions sur le droit de la consommation.
Le JT de TF1 passe chaque soir au crible les interrogations des téléspectateurs dans "Le 20H vous répond". Garance Pardigon répond dans la vidéo en tête de cet article à leurs questions, liées cette semaine au droit de la consommation, sur le plateau de Gilles Bouleau.
J'ai repéré un restaurant sur internet. Comment être sûr que les commentaires laissés en ligne sont authentiques ?
Il n’y a pas de remède miracle, et pour cause, aucune loi n’encadre ces commentaires, nous confirme la répression des fraudes. Dans plusieurs enquêtes, la DGCCRF a démontré l’existence de nombreux faux avis rédigés par les professionnels, leur entourage ou même des prestataires spécialisés. "Ces sous-traitants possèdent un savoir-faire (style rédactionnel, fausses identités) et des techniques informatiques permettant une certaine discrétion. Les faux avis sont alors déposés en grand nombre, sur des supports variés pour plus d’efficacité."
La Commission européenne vient de contrôler plus de deux-cents sites web à la recherche d’avis de consommateurs trompeurs. La moitié héberge potentiellement des faux avis, peut-on lire dans ce rapport. Comment l’expliquer ? Chaque plateforme fixe ses propres règles. Plus elles sont restrictives, plus les avis sont fiables. Exemple : il faut avoir réservé et payé en ligne pour pouvoir commenter. "Une plateforme a plutôt intérêt à laisser tout le monde commenter et donner son avis, à faire du volume et à générer des données", décrypte Raphaël Barthlomé, responsable juridique de l’association UFC-Que Choisir. Donc d’une manière générale, méfiez-vous… surtout si tous les commentaires sont dithyrambiques.
Je croyais acheter des baskets de marque sur les réseaux sociaux, mais ce sont des contrefaçons. Quels sont mes recours ?
Vous rétracter et les renvoyer à l’expéditeur ! Ce droit de rétractation s’applique à tous les achats effectués en ligne avec un professionnel, que ce soit sur les sites classiques ou sur les réseaux sociaux. "Vous avez quatorze jours pour le faire, à compter du lendemain de la livraison", précise la répression des fraudes, la DGCCRF.
Attention, en principe, ce retour est à vos frais, mais à la clef, il y a le remboursement intégral de l’article. "Le vendeur ne peut pas vous le refuser… Sauf s’il est malhonnête jusqu’au bout". Malheureusement, c’est le cas de très nombreux vendeurs sur les réseaux sociaux. "On parle de dropshipping", alerte Raphaël Barthlomé, de l’UFC-Que Choisir.
Il est très difficile de prévenir ces fraudes, car les annonces et les profils apparaissent et disparaissent du jour au lendemain. "Le consommateur ne peut compter que sur son bon sens : si le prix est trop attractif, c’est qu’il y a un loup". Vous pouvez signaler l’annonce en question à la répression des fraudes via cette plateforme dédiée aux pratiques commerciales trompeuses.
Les autorités pourront ainsi faire fermer le site et éviter que d’autres consommateurs soient victimes de la même arnaque.
Pour obtenir le remboursement, ou à défaut un dédommagement, c’est du côté de votre carte bancaire que ça se passe, "celle avec laquelle vous avez réalisé la transaction. Il y a certainement une assurance, il faut vous renseigner auprès de votre banque", conseille Raphaël Barthlomé.
J’ai acheté un article à un particulier, je lui ai fait un virement bancaire, mais je n’ai pas reçu l’article. Que faire ?
Vous avez bien sûr la possibilité de porter plainte et de saisir le tribunal judiciaire. C’est possible en ligne via la plateforme de pré-plainte en ligne et par La Poste avec ce formulaire, qu’il faut envoyer au tribunal judiciaire du lieu de résidence du vendeur. "Ces procédures sont gratuites. Vous pouvez peut-être bénéficier d’une assistance juridique, prévue par votre assurance habitation. Relisez votre contrat !", conseille Raphaël Barthlomé, de l’UFC-Que Choisir.
Mais ces démarches sont souvent très longues et fastidieuses… Par conséquent, il vaut mieux prévenir les arnaques et privilégier tout bonnement et simplement les transactions en main propre. "Vous payez quand vous récupérez l’objet, poursuit Raphaël Barthlomé, mais ça implique d’habiter à proximité du vendeur".
Si vous achetez à distance, il faut passer plutôt par une plateforme spécialisée, qui va sécuriser la transaction. Sur Vinted par exemple, les fonds sont bloqués jusqu’à la réception. "Chaque plateforme fixe ses règles, il faut donc bien lire les conditions générales avant d’acheter ou de vendre".
Envoyez vos questions
Si vous avez vous-même une question, vous pouvez la poser sur les réseaux sociaux avec le hashtag #le20HVousRepond, ou directement par mail à une adresse dédiée, le20Hvousrepond@tf1.fr, ou désormais en vidéo en vous rendant sur notre page dédiée.
Autre nouveauté, pendant cette rubrique du 20H, vous voyez apparaître un QR Code en bas de l'écran : vous pourrez alors le flasher et accéder directement depuis votre téléphone portable ou tablette à un article enrichi.