Pour tenir compte de l'inflation, les barèmes de l'impôt sur le revenu vont être relevés de 5%.L'objectif est de compenser l'inflation 2022 sur les impôts versés en 2023.TF1info vous explique qui pourrait voir la note s'alléger.
C'est une règle presque immuable, les impôts augmentent tous les ans. Mais peut-être pas l'année prochaine. Prenons le cas d'une célibataire qui gagne 2500 euros par mois : cette année, elle va payer 2921 euros, puis l'année prochaine, après la révision du barème, si son salaire n'a pas augmenté, elle ne payera plus que 2618 euros, soit une économie d'un peu plus de 300 euros.
"Vu la situation économique de la France, oui je pense que c'est une bonne nouvelle", salue une femme, alors qu'un homme souligne que "ça peut faire un plein de courses, un plein de voiture... Ça compte, bien sûr". Un autre souligne que "partout où on peut avoir des économies, c'est une très bonne nouvelle".
Objectif : limiter l'impact de l'inflation sur les impôts
Tout le monde sera concerné, y compris ceux qui ont été augmentés. Reprenons le cas de la célibataire mentionnée plus haut. Si elle a été augmentée de 3%, et gagne donc désormais 2575 euros par mois, elle ne payera que 2880 euros d'impôts en 2023, soit 311 euros de moins qu'avec le barème actuel.
Comment expliquer cette baisse ? L'impôt sur le revenu est divisé en cinq tranches, et chacune dispose d'un taux d'imposition. Or, tous les seuils vont être augmentés d'environ 5%, comme l'inflation. Concrètement, dans la première tranche, celle à 0%, le seuil d'exonération d'impôts va passer de 10.225 euros à 10.736 euros. "L'enjeu est de faire en sorte que les personnes qui échappaient à l'impôt sur le revenu précédemment ne tombent pas dans l'impôt sur le revenu en raison de l'augmentation de leur rémunération qui est venue compenser l'inflation", explique Me Jean-Yves Mercier, ancien président de l'Institut des avocats conseils fiscaux.
L'objectif du gouvernement est donc de limiter l'impact de l'inflation sur nos impôts. Le nouveau barème doit encore être voté par le Parlement pour entrer en vigueur l'année prochaine.