Chers animaux : le succès des mutuelles pour chiens et chats

TF1 | Jean-Marie Bagayoko, David Pires et Nathalie Benisti
Publié le 27 avril 2022 à 10h12, mis à jour le 5 juillet 2022 à 10h44

Source : JT 20h Semaine

La France compte plus de 60 millions d'animaux domestiques, dont près du quart sont des chiens ou des chats.
Face à des frais vétérinaires de plus en plus élevés, les assurances spécialisées connaissent un vrai essor.
TF1 s'est penché sur ce nouvel usage des amoureux des animaux.

Ragnar est un chien d'un an et demi, qui déteste les visites de routine. Chez le vétérinaire, son stress peut vite grimper, comme on le voit dans le reportage en tête d'article, mais la facture encore plus. "Un scanner, une chirurgie, des examens complémentaires très poussés... On a des soins qui peuvent parfois être très coûteux", reconnaît le Dr Alexia Gadreaud, vétérinaire à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Peu importe, pour le jeune couple propriétaire de Ragnar : "On va chez le médecin, et on ne se pose pas la question de savoir combien l’assurance va nous rembourser ou combien nous on va débourser", affirme Lucile, "c’est vraiment secondaire"

Depuis l'adoption de leur chien, ses maîtres ont souscrit une mutuelle pour animaux : 35 euros par mois pour une couverture complète. À ce prix-là, les frais de santé de Ragnar sont entièrement remboursés. Car soigner nos animaux coûte de plus en plus cher, en moyenne 830 euros par an pour un chien, 388 euros pour un chat, des prix qui ont doublé en dix ans. Voilà pourquoi de nombreux Français se tournent vers ces mutuelles spécialisées. 

Un marché en pleine croissance

Dans les locaux de l'une d'elles à Paris, on affiche son amour des animaux : certains salariés viennent même au travail avec leur chien, et c'est peut-être le secret du succès de la compagnie. Après un an d'activité, cette jeune mutuelle pour chiens et chats compte déjà 15.000 clients. "C’est un marché qui progresse très vite", confirme un de ses cofondateurs, "avec une croissance de plus de 20% par an". La pandémie a également eu un effet indirect d'accélérateur, avec une nouvelle clientèle à satisfaire. "Depuis le Covid", explique encore Alban de Préville, "il y a eu beaucoup d’adoptions de jeunes chiens et de jeunes chatons, et ce sont principalement ces animaux qui sont assurés sur le marché français".

Pour les autres animaux, c'est plus complexe... et souvent plus cher

D'autres assurances proposent également des formules pour la catégorie des "Nouveaux animaux de compagnie" (NAC), c'est-à-dire autres que chiens et chats. On peut ainsi relativement facilement assurer la santé des lapins, furets, cobayes, chinchillas ou encore perroquets. Les poissons de collection peuvent aussi trouver des assurances à leur mesure (les poissons représentent le tiers des animaux domestiques en France). En revanche, la santé de certaines espèces n'est pas couverte, ou à des prix très élevés, comme les serpents, lézards ou caméléons. De leur côté, les chevaux disposent d'assurances santé spécifiques, mais ne sont pas considérés en droit comme des animaux de compagnie. 

Pour autant, les propriétaires d'animaux domestiques ne sont pas encore tous convaincus. Les promeneurs rencontrés dans le reportage de TF1 préfèrent encore souvent faire le pari de la bonne santé de leur animal. "Autant garder l’argent", calcule ainsi une dame, "et me dire que le moment venu je ferai le nécessaire, sans en passer par une assurance". Si 10% des chiens et chats sont assurés en France, ils sont 40% en Grande-Bretagne, et 80% en Suède.


TF1 | Jean-Marie Bagayoko, David Pires et Nathalie Benisti

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