Dans "Le 13H à vos côtés", le JT de TF1 vous accompagne face aux problèmes que vous rencontrez au quotidien.Au menu du jour, la question d'une habitante de Seine-et-Marne qui s'est vu refuser l'embarquement dans un avion pour quelques minutes de retard.Thierry Coiffier y répond sur le plateau de Marie-Sophie Lacarrau.
Nicole, de Courtry, en Seine-et-Marne, s’est vu refuser l’embarquement dans un avion parce qu’elle est arrivée quelques minutes en retard à la porte. Elle fait valoir qu’il y a eu un changement tardif de porte d’embarquement et qu’elle n’a pas pu rejoindre la nouvelle à temps parce qu’elle est en situation de handicap. Que peut-elle faire ?
Voici déjà quelques généralités sur les différents horaires à respecter quand vous voyagez en avion. Il y a d'abord une heure limite pour déposer vos bagages au comptoir de la compagnie et si besoin vous enregistrer. Après avoir passé la sécurité et éventuellement la police aux frontières, vous devez ensuite vous rendre à la porte d’embarquement. Attention, car il y a une heure limite d’embarquement au-delà de laquelle la porte sera fermée. En général, c’est 30 minutes avant le vol.
Qu’en est-il s’il y a eu un changement dans la porte d’embarquement ? C’est ce qui est arrivé à Nicole. Là aussi, il faut être très vigilant. Sur votre carte d’embarquement, il se peut que soit précisé le numéro de la porte d’embarquement où vous devez vous rendre. Mais faites attention, car ce numéro peut changer. Il faut donc toujours avoir un œil sur les tableaux d’affichage de l’aéroport et guetter le moindre changement. Sachez aussi que ce n’est pas la compagnie aérienne qui gère les portes d’embarquement et leur affichage, mais c’est le gestionnaire de l’aéroport.
Il y a un seul cas, assez rare où vous pouvez obtenir une indemnisation : quand il y a eu, non pas un changement, mais une erreur totale d’affichage dans la porte d’embarquement, seulement des appels dans les haut-parleurs de l’aéroport.
"En cas d’erreur d’affichage, si le passager est refusé à l’embarquement, il s’agira d’un refus à l’embarquement donnant droit à une indemnité allant de 250 à 600 euros (le montant varie en fonction de la distance de vol à parcourir), un vol de réacheminement sans frais ainsi qu’à une prise en charge dans l’attente de ce vol de réacheminement, conformément aux dispositions du Règlement européen n°261/2004", nous précise maître Daniella Girondin-Vaudrémont, avocate spécialiste en droit du transport aérien.
"Les changements de porte d’embarquement clairement affichés sur les panneaux de l’aéroport peuvent arriver : le passager doit fréquemment consulter ces panneaux d’affichage. Si le passager n’arrive pas à temps, l’embarquement lui sera refusé à raison, sans possibilité d’obtenir une indemnité", ajoute maître Girondin-Vaudrémont.
Concernant Nicole, les règlements ont été appliqués de la manière la plus stricte par la compagnie. Le changement de porte a été annoncé tardivement, le fils de Nicole lui est arrivé dans les temps devant la nouvelle porte d’embarquement en disant "ma maman handicapée arrive", c’était une affaire de quelques minutes. C’est tout de même extrêmement dur. Elle mériterait bien un petit geste commercial en dédommagement. Elle a déjà contacté le service client de la compagnie, elle peut éventuellement saisir la DGAC, la direction générale de l’aviation civile.
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