Prêts sur gages : les Français de plus en plus nombreux à revendre leurs objets

Des bijoux contre de l'argent. C'est la solution qu'ont trouvée ces Français qui se ruent dans les établissements de prêts sur gages. En cause, souvent, une perte de pouvoir d'achat due à la forte inflation qui touche les ménages français depuis le début de l'année. Dans ce cas, les usagers ont jusqu'à six mois pour rembourser la somme, avec de légers d'intérêts. Dans le cas contraire, les objets sont revendus aux enchères.

Au crédit municipal de Toulouse, la fréquentation a augmenté de 10% depuis le début de l'année 2022. Les particuliers ne viennent plus seulement pour des dépenses exceptionnelles, comme des grosses factures, ou des frais de santé. "Régulièrement, (ils viennent) pour des dépenses courantes, pour les denrées alimentaires, les carburants ou encore les factures d'énergie", explique Franck Paindessous, le directeur de l'établissement, dans le reportage du 20H de TF1 en tête d'article.

Deuxième solution pour récupérer de l'argent : se séparer définitivement de ses bijoux en or et les vendre au poids. C'est le cas par exemple de la chaîne de magasins "Or en Cash". Dans ces magasins, la pureté des bijoux est examinée avant que ceux-ci ne soient pesés au milligramme près. Ensuite, les paiements peuvent se faire en espèces ou par virement. Seule condition : il faut présenter sa carte d'identité. Une nécessité afin d'éviter le recel de vol.

Dans une boutique d'Antony (Hauts-de-Seine), le nombre de clients a doublé depuis 2021. Une conséquence directe de la hausse du cours de l'or. Actuellement, un gramme d'or se vend à 57 euros, contre 50 euros un an plus tôt. Une hausse liée, notamment "au conflit actuel" entre la Russie et l'Ukraine, estime Benjamin Sonnet, expert en métaux précieux dans le point de vente parisien.