Paris : le stationnement bientôt payant pour les deux-roues, d'autres villes le font déjà

TF1 | Reportage Mathieu Desmoulins, Guillaume Vuitton
Publié le 31 août 2022 à 13h07, mis à jour le 31 août 2022 à 17h44

Source : JT 13h Semaine

Dès ce jeudi 1er septembre, le stationnement va devenir payant pour les deux-roues à Paris.
Les deux roues électriques ne sont pas concernés par cette mesure.
Certaines villes le font déjà, qu'est-ce que cela implique ?

Pour se garer dans les rues de Charenton-Le-Pont (Val-de-Marne), le casse-tête se répète à chaque passage au parcmètre : où placer son ticket ? "Si ça vole dans le vent, je me prendrai une amende pour ça", explique un jeune conducteur de moto. Le stationnement payant, c'est toujours un pincement au cœur pour les motards : "on prend moins de place, on est un peu plus écologique et pourtant on doit payer", déplore-t-il. 

Payer pour stationner son scooter, c'est la règle depuis 2018 à  Charenton-Le-Pont. C'est un euro de l'heure à l'horodateur et 30 centimes la journée pour les conducteurs abonnés. Quatre ans après, la mesure divise encore les motards : "Je pense qu'ici, c'est raisonnable par rapport à Paris", lance un motard. "Il faudrait faire payer les vélos et les trottinettes pour moi. Tout le monde devrait payer, pourquoi que les motos?", s'agace un autre.

Une amende à 12 euros

Le paiement peut aussi se faire depuis son portable. Les policiers municipaux n'ont plus qu'à contrôler la plaque d'immatriculation. "On interroge les serveurs et l'on voit s'ils ont payé ou non. En l'occurrence, ici, ce n'est pas le cas", explique un agent de l'ASVP. Le montant de l'amende est à douze euros. Cela peut sembler faible, mais à en croire les riverains, c'est suffisant pour constater la différence. "Il y en a moins un peu n'importe où", assure une riveraine.

Avec le stationnement payant des deux-roues, la mairie perçoit chaque année près de 20.000 euros. Cela est bien moins que le coût d'installation des arceaux, pour doubler le nombre de places en ville. "Le principal objectif n'était pas l'objectif financier, ça c'est totalement secondaire, ce que nous souhaitions c'est le partage de l'espace et que les usagers trouvent une place sans difficultés", explique Pascal Turano, premier adjoint au maire en charge du stationnement et de la voirie. Ce dispositif commence à séduire d'autres mairies, notamment Bordeaux et Lyon qui réfléchissent aussi à faire payer le stationnement des deux-roues.


TF1 | Reportage Mathieu Desmoulins, Guillaume Vuitton

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