600 euros la photo : ces animaux stars d'Internet qui peuvent rapporter gros

Léa Tintillier | Reportage TF1 Chloé Ebrel, Quentin Danjou, Sébastien Maloiseau
Publié le 16 mai 2022 à 15h13, mis à jour le 27 juin 2022 à 14h28

Source : TF1 Info

Certains chiens, chats ou autres compagnons à quatre pattes sont suivis par des milliers de followers.
Parfois, ces animaux stars peuvent rapporter gros à leur propriétaire.

Leur nom ne vous diront peut-être rien. Nita et Koda sont deux cockers suivis par plus de 50 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. Derrière ce compte se cache Laura, une étudiante de 21 ans. "J’ai créé le compte en novembre 2018, l’année de mes 18 ans et je suis partie loin de tout le monde, donc j’avais besoin de faire des souvenirs pour montrer à tout le monde quand je revenais. C’est comme ça que j’ai créé la page, sans aucun but, sans aucune arrière-pensée, juste vraiment pour me faire plaisir", explique la jeune femme dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus. 

Cet après-midi-là, Nita et Koda se font tirer le portrait pour une marque d’accessoires canins. Après une heure de shooting, Laura retouche les photos. "Ça, c’est ce que les gens ne voient pas. C’est un peu la face cachée de l’iceberg. Ça prend beaucoup de temps pour faire des contenus de qualité, surtout quand on est rémunéré. On doit présenter le contenu à la marque avant de le poster et on peut y passer 30 minutes comme deux heures", poursuit Laura. Cette passionnée d’animaux n’en vit pas encore, mais une fois la photo postée, la marque lui versera 600 euros. 

Plus de trois propriétaires sur dix consacrent un compte à leur animal

La plupart de ces partenariats sont gérés par l’agence d’animaux Pet Agency, comme de vrais mannequins. "Comme Laura, par exemple, on travaille avec en moyenne 3000 comptes qui ont entre 500 et 500.000 abonnés. Pour les influenceurs qu’on va représenter en exclusivité, on va prendre entre 10% à 30% de leur cachet sur des collaborations qu’on va avoir nous-mêmes établies entre l’influenceur et la marque", déclare Charlyne Pélicier, directrice marketing de Pet Agency. 

Sur les réseaux, plus de trois propriétaires sur dix consacreraient un compte à leur animal. Le chien Jiffpom, par exemple, est suivi par plus de neuf millions de personnes. C’est trois fois plus que l’acteur Omar Sy. On peut suivre aussi un hérisson ou encore un alpaga. Mais pourquoi les gens sont-ils tant attirés par ce genre de vidéos et photos ? La réponse est cérébrale. "Quand on regarde ces vidéos, instinctivement, on va sécréter une hormone spécialement dédiée à l’attachement qui s’appelle l’ocytocine et elle est liée à l’attachement, mais aussi à l’amour, à l’amitié, tout ce qui est relations autour de nous", explique Lucille Wicker, psychologue clinicienne et zoothérapeute. Et ça, certains l’ont bien compris et en font leur business. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Chloé Ebrel, Quentin Danjou, Sébastien Maloiseau

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