Alimentation : à cause de l'inflation, vos courses coûteront près de 800 euros plus cher cette année

En épluchant leurs factures de gaz ou d’électricité, à la pompe à essence comme à la caisse du supermarché, les ménages français subissent de plein fouet l’inflation, qui pèse de plus en plus lourd dans leur budget. 

Fin janvier, elle atteignait 11,4 % sur les produits de grande consommation, d’après 60 Millions de consommateurs, qui cite les chiffres de l’Institut NielsenIQ. Et si l’on en croit l’association de défense des consommateurs, cela ne va pas de s’arranger de sitôt. En effet, la tendance devrait malheureusement se poursuivre dans les mois à venir, pour atteindre probablement "un pic à 15 % en juin". Le magazine anticipe un "surcoût moyen de 790 € à débourser" par rapport aux mêmes courses de l'année 2021.

Pour arriver à ce chiffre, le panéliste a analysé la hausse moyenne de 300.000 références constatées dans 10.000 magasins dans toute la France, précise l’association dans un communiqué publié ce mercredi 8 février, rappelant que ce "surcoût était déjà de 280 € en 2022". Pour beaucoup de Français, du fait de la hausse généralisée des prix et du coût de l'énergie, pas d’autre choix que de réduire la voilure. Ainsi, selon une enquête menée par l’Institut NielsenIQ, plus d’un Français sur deux déclare limiter l’usage de sa voiture (55%) et acheter moins de vêtements (51%). La moitié affirme également réduire le nombre de sorties (50%). Plus inquiétant encore, "25% rognent désormais sur leurs dépenses alimentaires, soit 7 points de plus" par rapport à la précédente enquête qui date de mai dernier. 

D'après le magazine 60 Millions de consommateurs, qui s'appuie sur les données du panéliste, "45 % des Français sont aujourd’hui fragilisés par la hausse des prix", c'est 25 points de plus qu’au mois de mai. Les moins de 50 ans et les familles sont les plus touchés par la flambée des prix, avec des dépenses consacrées aux courses en recul respectivement de 3,7 % et 3,8 %.

Ce phénomène pousse les Français à changer leurs comportements d'achat, en optant pour des articles à prix réduit, comme ceux avec des dates limite de consommation proches dans le temps. Quant aux 18-35 ans, un peu moins d’un tiers d’entre eux déclarent ne plus déjeuner tous les jours pour faire des économies. "Seuls 3 millions (soit 9 % de la population)" disent ne pas être touchés par cette forte inflation, indique l'Institut Nielsen.