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Ferrari 296 GTS, l'hybride 830 chevaux chasse le chrono !

par Marjorie RAYNAUD | Reportage Automoto : Jean-Pierre Gagick
Publié le 23 septembre 2023 à 12h00

Source : Automoto

Le toit de la Ferrari 296 GTS se découvre en 14 secondes.
Découvrez l’histoire du moteur V6.
La 296 GTS tente de détrôner la SF90 Stradale aux chronos.

Lancée il y a environ deux ans, la Ferrari 296 GTS a fait grimacer les puristes avec son V6 hybride. Mais avec ses 830 chevaux sous le capot, mérite-t-elle toujours le badge Ferrari ?

Essai performance : le V6 à la hauteur pour partir à la chasse au chrono

Au volant, Jean-Pierre Gagick atteint le 0 à 100km/h en 2,9 secondes et le 0 à 200 km/h en 7,6 secondes. Vitesse maximale : 330 km/h. Avec ces premiers tests, la conclusion est que la Ferrari 296 GTS est rapide et puissante ! “La puissance cumulée est de 830 chevaux, alors qu’on le sait : un cabriolet est généralement beaucoup plus lourd ! Cette 296 GTS ne fait que 70 kg de plus que la 296 coupé et GTB” précise Jean-Pierre Gagick.

Quelles sont les caractéristiques de cette hybride de 830 chevaux ?

Du côté des caractéristiques de cette hybride, on ne peut qu’être bluffé par la beauté du toit qui se découvre en 14 secondes chrono, et ce, jusqu’à 45 km/h. Il faut dire que l’architecture de cette 296 était pensée pour un cabriolet ! En effet, les ingénieurs voulaient pour cette voiture un centre de gravité le plus bas possible. De ce fait, les batteries ont été déposées au ras du sol, juste derrière l’habitacle. Et surprise, le V6 est positionné juste au-dessus ! Sa particularité : son ouverture n’est pas à 90°, comme la plupart des moteurs en V “classiques”, mais à 120°. Ainsi, grâce à cette spécificité, Ferrari a pu ajouter les deux turbos à l’intérieur de ce moteur ! Un format compact qui laisse la place nécessaire au toit et pas que : Ferrari s’est même permis un petit clin d’œil au passé. L’arche rend hommage aux 250 P et 275 P, véhicules vainqueurs des 24 heures du Mans en 1963 et 1964.

Le moteur électrique est positionné entre le V6 et la boîte de vitesse, ce qui veut dire que cette 296 est une pure propulsion !

Malus et consommation : avantage et inconvénient ?

Pour des raisons de consommation, Ferrari n’avait pas vraiment d’autre option que de passer à une formule hybride. Cette 296 GTS est homologuée à 6,5 L / 100 km, c’est moitié moins qu’une F8 Tributo et son V8 ! En 100 % électrique, on peut atteindre les 25 km, ce qui est relativement faible, mais qui permet au malus de recevoir une note bien moins salée, de seulement 1901 € ! Si, pour beaucoup d’aficionados, ce V6 n’a pas “l’esprit Ferrari”, Jean-Pierre Gagick rappelle qu’il est, non seulement, une grande tradition chez le constructeur italien, mais aussi une belle histoire d’amour !

L’histoire du moteur V6 « Dino »

Pour accéder aux championnats de Formule 2 dans les années 50, Ferrari cherche à développer un moteur performant, mais plus compact que ses V12. C’est Alfredo Ferrari, dit Dino, qui donne vie au V6. Il meurt d’une grave maladie en 1956 à seulement 24 ans. Son père Enzo lui rend hommage en baptisant les moteurs qu’il a développés Dino, le surnom de son défunt fils. On le retrouve dans de nombreuses voitures de route, dont la mythique 246 GT, que tout le monde appelle aujourd’hui Dino.

Essai avec Anthony Beltoise : quelles sont les conclusions du pilote Automoto ?

Anthony Beltoise, pilote pour Automoto, est totalement convaincu par le comportement de cette 296 GTS. Si les sceptiques de ce V6 hybride ont besoin de preuves, il n’y a qu’à regarder la maniabilité et la vitesse du véhicule lorsqu’il est au volant ! Du côté de la sonorité, on ne perd presque rien de l’excellence musicale de Ferrari. En termes de sensations, Anthony Beltoise n’a que deux mots en tête : “Ahurissant et époustouflant !” “La poussée est instantanée, la boîte de vitesse est incroyablement rapide, c’est incroyable”, ajoute-t-il.

Les chronos : la Ferrari 296 GTS bat-elle la SF90 Stradale ?

Passons désormais aux chronos ! La 296 GTS va-t-elle remplacer sa grande sœur, la SF90 Stradale, de 1000 chevaux ? Anthony Beltoise s’est laissé surprendre par sa vitesse et sa puissance, en répétant à plusieurs reprises sur le circuit : “Qu’est-ce que ça marche !” Sur la piste d’essai d’Automoto, la 296 GTS a fait le tour en 1, 23, 371 minutes, ce qui n’est pas assez pour battre la SF90, qui a fait le même parcours en 1, 22, 861 minutes. La deuxième place du classement, c’est déjà une belle victoire !

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Marjorie RAYNAUD | Reportage Automoto : Jean-Pierre Gagick

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