Les avantages à construire un hôtel à insectes dans son jardin

La biodiversité est un bien à préserver. Il faut savoir composer avec les différentes espèces que nous côtoyons, sans parfois le savoir, au quotidien dans le jardin. Depuis quelques années, on voit de plus en plus fleurir, notamment près des potagers, des niches compartimentées, dont les rayons sont remplis avec une précision géométrique de rondins, branches, pommes de pin, briques creuses, feuillages… Ces structures en bois ne sont pas là que pour la décoration ou l’esthétisme, elles ont un immense intérêt : fournir un toit à plusieurs espèces d'invertébrés.

Ces "hôtels à insectes" (même s’ils accueillent aussi des arachnides, des collemboles ou des cloportes), abris palliant la raréfaction des haies et souches mortes fournissant leur habitat naturel, contribuent à la biodiversité. Ils apportent surtout à l’écosystème que constitue votre jardin un équilibre. Il ne faut pas oublier que quelques-uns jouent un rôle fondamental dans la transformation de la matière organique en humus, pour d’autres dans la pollinisation - certains cumulent même les deux emplois successivement : ver détritivore au stade larvaire, insecte ailé au stade adulte. Dernière variété d’auxiliaires, très appréciée par le jardinier : les prédateurs des parasites que sont les chrysopes, coccinelles et les carabes. Leur fournir un hébergement évite de recourir à des produits phytosanitaires au moment des cultures.

Avant d’installer l’hôtel à insecte, il est nécessaire de déterminer la meilleure orientation, en vous mettant à la place des occupants. Choisissez donc d’exposer l’ouverture au soleil, tout en isolant l’ensemble de la pluie et du vent. Afin que le refuge soit attractif pour toutes les espèces, vous devez sélectionner des matériaux qu’elles affectionnent, utilisent ou consomment : bois pour les xylophages, brindilles ou paille pour les chrysopes et les carabes, etc. Ensuite, il faut laisser faire la nature et être patient : chacun viendra à son rythme.

Il faut éviter de voir les choses en grand. Une structure trop importante présente le risque d’attirer leurs prédateurs (oiseaux, hérissons…) séduits par ce garde-manger. Il faut, en outre, que les insectes disposent de ressources alimentaires proches et suffisantes. Pas d’hôtel à insectes en l’absence de jardin potager, de fleurs ou de verger. Vous pouvez surveiller régulièrement l’état général, mais interdisez-vous de déranger les occupants… comme dans un vrai palace, en somme.