Bourse : est-ce le moment de vendre ou d’acheter des actions ?

Publié le 19 novembre 2021 à 10h29

Source : TF1 Info

VOTRE ARGENT - Jean-Pierre Pernaut et son équipe ont notamment abordé vendredi dernier dans "Jean-Pierre et vous – Votre argent" l’achat ou la vente d’actions boursières. À l’heure ou le CAC 40 de Paris atteint un plus haut historique, attachez-vous à la dynamique du secteur d’activité de ce que vous souhaitez acheter ou vendre avant de vous décider.

Gagner de l’argent en se tournant les pouces. Un rêve pour certains, une ambition pour d’autres. Pour prétendre y parvenir, les uns jouent au loto, les autres achètent de l’immobilier à louer tandis que les plus téméraires investissent en bourse. Ces parieurs quels qu’ils soient partagent le goût du risque. Certes, acheter des actions peut rapporter gros, mais il faut accepter le risque de perdre. En fonction de la conjoncture, l’évolution de la demande ou du pouvoir d’achat, le prix et la disponibilité des matières premières, des instabilités militaires, des catastrophes naturelles, des entreprises en procès, etc., les cours boursiers peuvent fluctuer très fort et très vite. Attention, à l’instar de tout jeu d’argent, investir en bourse peut se révéler addictif : méfiez-vous du piège de l’achat et de la vente frénétique. D’autant qu’aujourd’hui, vous pouvez acheter et vendre le plus simplement du monde via des applications sur votre smartphone.

Le CAC 40, qui rassemble les quarante premières valeurs boursières françaises, flirte aujourd’hui avec les 7 000 points, un plus haut historique. La place boursière parisienne a gagné près de 30 % en un an. De quoi donner envie aux néophytes de se lancer et aux actionnaires de vendre pour récupérer leurs gains. 410 000 nouveaux boursicoteurs français ont sauté le pas l’an dernier. Que doivent-ils faire maintenant ?

Donnez-vous des objectifs

D’abord, investissez en prévoyant de perdre une partie des fonds que vous venez de parier. Cette stratégie permet d’agir de façon raisonnée et ne vous oblige pas à vendre lorsque le cours baisse, par exemple. Apprenez à gérer vos émotions : tenez vos positions et attendez des jours meilleurs avant de vendre. Si vous n’avez pas besoin de l’argent que vous avez placé, restez patient : gardez-vous de céder vos actions si vous estimez que vous n’en profiterez pas. Détachez-vous des prévisions macroéconomiques et fiez-vous à vos objectifs.

Jean-Pierre et Vous - Votre argent du 12 novembreSource : Sujet TF1 Info

Informez-vous et pensez à long terme

La bourse observe avant tout les résultats des entreprises. Intéressez-vous à l’environnement économique, politique et à la santé des entreprises que vous décidez de soutenir en vous procurant des parts. Nicolas Goetzmann, Responsable recherche et stratégie macro de La Financière de la Cité, constate que la bourse bénéficie des mesures incitatives des gouvernements et banques centrales. "La reprise, plus forte que prévue, renforce les entreprises." Il prévient néanmoins que la hausse des prix reste transitoire et craint que les dirigeants économiques et politiques prennent des mesures trop fortes pour endiguer l’inflation : "L’arrêt des aides pourrait faire chuter la bourse."

En l’occurrence, faites une veille assidue et précise des indices boursiers. Si le CAC 40 atteint des sommets, certaines valeurs souffrent, à l’instar des constructeurs automobiles qui pâtissent notamment des pénuries de matière première.

Ne vendez pas tout d’un coup

Quand vendre ? La réponse admise laisse perplexe, reconnaît Nicolas Goetzmann : "Ça dépend." Si le marché chute, essayez de garder vos titres. Si la valeur de vos actions dépasse votre mise, vendez-en une partie pour limiter les risques et espérer un rebond pour ceux qu’ils vous restent. Lorsque les cours montent, vous pourrez vous défaire de vos actions plus facilement. N’attendez pas d’espérer devenir millionnaire au risque de perdre des gains potentiels que vous pourriez engranger dès maintenant. Dans le cas où le marché tergiverse, observez les résultats des entreprises que vous soutenez, les fonds propres, les perspectives de croissance, les éventuels brevets détenus, la dynamique managériale, etc.

Gardez en tête que tant que vous n’avez pas vendu vous n’aurez rien perdu, mais vous n’aurez pas non plus gagné.

Cette semaine, dans Jean-Pierre et vous – votre argent, zoom sur les dérives de l’administration concernant les retraités, où en est la possible pénurie en prévision de Noël et une explication du rapport de la Cour des comptes sur la fraude sociale.


Geoffrey LOPES

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