CONSO - En perte de vitesse, le Roquefort s'accroche à sa tradition

par La rédaction de TF1info | Reportage : Lise Cloix, Charles Arrigoni
Publié le 5 février 2023 à 16h19

Source : JT 13h WE

Le Roquefort est l'un des fromages les plus emblématiques de notre pays.
Il est pourtant de moins en moins consommé ces dernières années.
L'industrie agroalimentaire a peu à peu pris le pas sur l'artisanat, car les fermes authentiques se font plus rares.

Dans cette ferme de l’Aveyron, que l'on découvre dans le reportage de TF1 en tête d'article, les premiers agneaux viennent tout juste de naître. Bientôt, Christian Cros pourra récolter le lait AOP destiné au mythique Roquefort. Un savoir-faire qui est, selon lui, malmené par les industriels. "Ils ne paient pas assez le lait, ça c'est clair", estime l'éleveur, "après il va y avoir un désamour, un dégoût, et les gens arrêtent"

"Conditions de travail compliquées"

Car le nombre de fermes a chuté et les géants de l’agro-industrie ont désormais le monopole sur la filière. À Roquefort-sur-Soulzon (Aveyron), Lactalis représente plus de 50% du Roquefort AOP. Mais pour l’industriel, le problème vient surtout d’une crise chez les éleveurs, même s'il reconnaît des "conditions de travail compliquées", et affirme revaloriser le prix du lait chaque année.

Pour maintenir la tradition, tous les fabricants, même Lactalis, doivent se plier à un cahier des charges très strict. En se conformant à un savoir-faire ancestral précieux, mais de plus en plus rare. Aujourd’hui, il n’existe plus que deux fabricants artisanaux en France. Roquefort Carles, l’un d’entre eux, nous a ouvert ses portes. Pour survivre face aux géants de l’industrie, son secret, c’est le fait main. Miser sur la tradition est également le moyen de relancer les ventes de Roquefort qui est de moins en moins populaire : sa consommation diminue d’environ 1% chaque année.


La rédaction de TF1info | Reportage : Lise Cloix, Charles Arrigoni

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