Passoires énergétiques interdites à la location, prix de l’énergie en hausse, évolution de la remise carburant…Quelques changements notables pourraient modifier vos habitudes quotidiennes de consommation.
Entre les pénuries, la crise énergétique et la perspective d'un climat social tendu par une réforme des retraites annoncées pour cet été, l'année 2023 s’ouvre dans un climat économique incertain. Les Français consomment moins et les prix continuent à flamber. De nouvelles mesures tentent de nous aider à restructurer notre quotidien.
Énergie : mise à jour du bouclier tarifaire
La crise énergétique fait largement fluctuer le prix du gaz et de l’électricité. Ces tarifs pourraient encore fortement augmenter et faire exploser les budgets. Le gouvernement prolonge le bouclier tarifaire qu’il a néanmoins légèrement remanié. Le prix de l’électricité reste bloqué jusqu'au 1er février 2023. Au-delà, la hausse des tarifs de gaz et d'électricité reste limitée à 15 %. Cette mesure concerne "tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes".
Aide carburant pour les ménages les plus modestes
Fin de la remise à la pompe de 10 centimes d'euro par litre acheté pour tous. L’État ne peut plus assumer cette mesure coûteuse, mais le gouvernement souhaite poursuivre sa politique de soutien et se tourne vers les Français les plus modestes. Il met à disposition une nouvelle aide carburant de 100 euros, distribuée dès le début de l'année aux 50 % des ménages les plus démunis. 10 millions de personnes devraient la toucher. Pour cela, votre revenu fiscal de référence (RFR) 2021 doit rester inférieur ou égal à 14 100 euros. Vous devez la réclamer en vous rendant sur le site des impôts et y remplir un formulaire à l'aide de votre numéro fiscal, votre numéro de plaque d'immatriculation et une attestation sur l'honneur affirmant que vous utilisez bien votre véhicule pour aller travailler.
Le gouvernement souhaite également encourager le covoiturage. Le ministère de l’Écologie a lancé un plan national "covoiturage du quotidien", surtout destiné aux trajets domicile-travail. Les conducteurs proposant des places de covoiturage sur de courtes distances à partir du 1er janvier peuvent toucher une prime allant jusqu’à 100 €. Le gouvernement versera cette somme via la plateforme de covoiturage sur laquelle les trajets sont réalisés. Pour bénéficier de la prime, il faudra détenir le permis de conduire, effectuer un premier trajet de covoiturage en tant que conducteur en 2023, avant d’en effectuer 9 autres trajets de moins de 80 kilomètres dans les 3 mois suivants.
Logements énergivores interdits à la location
D’ici 2034, le gouvernement cherche à éradiquer les passoires énergétiques en France métropolitaine. Première étape à compter du 1er janvier 2023 : un logement est qualifié d'énergétiquement décent lorsque sa consommation d'énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement, etc.), exprimée en énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an par le diagnostic de performance énergétique, reste inférieure à 450 kWh/m². Si le logement se situe au-dessus de cette mesure, à l’instar de près de 90 000 logements concernés en 2021, son locataire ne pourra plus le mettre à la location. La loi Climat et Résilience concerne également les logements meublés, loués pour du tourisme (Airbnb compris).
Augmentation des tarifs autoroutes
Après une hausse de 2 % en moyenne en 2022, les péages devraient augmenter d’environ 4 % en 2023. Le contrat des sociétés autoroutières, signé avec l’État, prévoit de répercuter l'inflation sur le prix final client à hauteur de 70 %. Le gouvernement, par l'intermédiaire du ministre des Transports Clément Beaune, parle d'une "augmentation raisonnable" après des négociations.
En bref
- Préservatifs gratuits pour les jeunes de moins de 25 ans : les mineurs et jeunes majeurs peuvent demander des préservatifs masculins en pharmacie sans prescription médicale.
- Taux du PEL en hausse : le taux de rémunération du Plan d’Épargne Logement (PEL), double et passe de 1 à 2 % pour les personnes ouvrant leur PEL à partir du 1er janvier. Il s’agit de la première hausse du taux du PEL depuis 22 ans.
- Pas de compteurs intelligents Linky, attention aux amendes : ces boîtiers permettent aux fournisseurs d’électricité de relever à distance la consommation d’électricité. En janvier 2022, Enedis en avait installé 34 millions, environ 90 % des foyers français. Ceux qui refusent encore l’installation du compteur Linky pourraient payer une amende s’ils ne communiquent au moins un relevé d’index en 2022. Ces clients seront redevables, dès le 1er janvier 2023 de 8,30 € tous les deux mois, soit 49,80 € à l’année.
- Fin des emballages jetables sur place dans les fast-foods : dès le 1er janvier, la restauration rapide doit utiliser de la vaisselle réutilisable pour les repas et les boissons servis à table. Cette loi concerne les gobelets, couvercles, assiettes, récipients ou couverts.
- Fin du démarchage téléphonique commercial en 06 ou 07 : dès le 1er janvier, les plateformes de démarchage commercial n’ont plus le droit de vous appeler à partir de numéros commerciaux ressemblant à des portables. Les sociétés doivent comporter des numéros commençant par 09 37, 09 38 ou 09 39.
- Disparition du timbre rouge : à partir du 1er janvier, impossible de coller un timbre rouge sur vos enveloppes. La lettre prioritaire reste disponible en ligne : envoyez avant 20 heures votre courrier sur le site de La Poste, elle se chargera ensuite de l’imprimer et de la transmettre au destinataire. Il vous en coûtera 1,49 €, 6 centimes de plus qu’en 2022. À noter que les courriers acheminés avec un timbre vert, le plus utilisé pour les envois du quotidien, sont désormais distribués en trois jours au lieu de deux.
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