Des coupures d'électricité sont possibles cet hiver, en cas de pénurie d'approvisionnement.Plusieurs scénarios sont possibles, en fonction de la météo, de la production électrique, ou encore de la consommation des usagers.La RTE en a retenu trois, allant du statu quo au scénario du pire.
L'hiver s'installant, les Français craignent d'éventuelles coupures d'électricité, en cas de pénurie d'approvisionnement, tandis que les autorités ne relâchent pas leurs appels à la sobriété. S'il est possible qu'il n'y ait finalement pas de coupures, plusieurs cas de figure sont possibles, en fonction de la météo, de la production électrique, ou encore de la consommation des usagers.
Dans une analyse, disponible en ligne depuis la mi-septembre, le réseau de transport d'électricité (RTE), dégage trois cas de figures possibles, allant du statu quo au scénario du pire. Pour chaque scénario, le fournisseur estime le nombre d'alertes Ecowatt rouge qui pourraient être envoyées aux usagers, pouvant être suivis de possibles délestages. Passage en revue de ces prévisions.
Aucun délestage
Première possibilité : qu'il n'y ait finalement aucune alerte rouge envoyée par la RTE. Ce scénario, dit "haut", repose en grande partie sur le succès du plan de sobriété énergétique, mais aussi sur une remise en état rapide des réacteurs nucléaires actuellement hors services en France (30 centrales sur 56 fonctionnent).
Dès lors, suivant ces conditions, si l'hiver est chaud (comme en 2019-2020), il ne pourrait y avoir aucune alerte Ecowatt rouge, et donc aucun délestage. Si l'hiver est froid (comme celui de 2012-2013), une seule alerte pourrait être déclenchée. Un nombre qui pourrait monter jusqu'à 3, en acs d'hiver "très froid" (comme celui de 2010-2011). Mais en raison du retard d'EDF pour la remise en service des réacteurs nucléaires, et d'une consommation des Français encore trop élevée, la RTE a d'ores et déjà écarté ce scénario.
Jusqu'à six alertes
C'est ce scénario, dit "intermédiaire", qui est le plus probable, selon les prévisions de la RTE. Celui-ci anticipe une reprise progressive de l'activité électrique en France d'ici à janvier. Dans le cas d'un hiver chaud, il n'y aurait pas d'alerte Ecowatt lancée, donc pas de délestage. Mais si l'hiver est froid, une à deux alertes pourraient être déclenchées (entre 0 et 1 et si le plan de sobriété est bien respecté). Et si les températures baissent à un niveau très froid, on pourra compter jusqu'à 6 alertes (3 si le plan de sobriété est respecté).
Entre 12 et 28 alertes
Le dernier scénario, le plus pessimiste, envisage enfin une situation "dégradée", prévoyant des recours aux délestages beaucoup plus nombreux. C'est du moins ce qu'il devrait se produire, dans l'hypothèse d'un parc nucléaire peinant à reprendre du service, et si les tensions sur le gaz se multiplient.
Dans ces conditions, si l'hiver est chaud, il y aura quand même des alertes Ecowatt rouge, comprises entre 4 et 7. mais si les prochains mois sont froids, voire très froids, les alertes pourront s'activer entre 12 et 28 fois. Les délestages seraient alors très fréquents.
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TF1 Info