L'Insee suit avec attention l'évolution des prix pour les "biens et services consommés en France".L'an passé, ils ont dépassé de 6% la moyenne européenne.On apprend aussi que pour les habitants de région parisienne, les prix moyens sont 7% plus élevés.
Vivre en région parisienne coûte plus cher qu'en province. Un constat qui n'a rien de révolutionnaire, mais que l'Insee nous permet aujourd'hui de mieux quantifier et d'analyser. L'institut de la statistique vient en effet de dévoiler les résultats d'analyses portant sur l'année 2022, et qui s'intéressent à l'évolution des prix des biens et services consommés en France. Plusieurs enseignements sont à en retirer : le fait que les prix soient supérieurs dans l'hexagone par rapport à la moyenne de l'UE, mais aussi que l'on constate de fortes disparités à l'échelle de notre territoire.
Les écarts les plus marqués concernent l'immobilier
Les prix ne sont "pas homogènes sur le territoire français", observe d'emblée l'Insee. "En 2022, ceux de la région parisienne sont ainsi en moyenne plus élevés de 7% que ceux observés en province (hors Corse) et de 5% sur un champ d’étude plus restreint excluant les loyers".
Le tableau ci-dessus montre que l'ensemble des biens et services n'affichent pas des différences de prix majeures. Les meubles ou la restauration, notamment, sont à des niveaux proches de ceux constatés en province. Il en va de même pour les communications (poste, téléphonie, Internet...) ou les transports individuels. En revanche, tout ce qui touche au logement est très nettement plus cher à Paris et dans sa région. Dans ce secteur, les différences de prix "intègrent implicitement des éléments liés à l’environnement de l’habitation (proximité avec les commerces, accès aux infrastructures publiques, de loisirs, culturelles, etc.)", analyse l'Insee. Dans le même temps, "elles sont aussi le résultat de fortes tensions sur le marché du logement locatif dans la région parisienne".
"La différence de prix est relativement faible sur les biens en général (+4 %), en partie parce qu’ils peuvent être transportés sur l’ensemble du territoire métropolitain avec des coûts de transport proches", fait remarquer l'Insee. "En revanche, elle est beaucoup plus marquée pour les services (+11 %), pour la plupart moins exposés à la concurrence entre territoires, car ils sont bien souvent produits dans la zone où ils sont consommés." Notons aussi que "le niveau de vie médian plus élevé en Île-de-France qu’en province (+11 % en 2020) favorise des prix plus élevés, pour les biens comme pour les services, en région parisienne". En effet, "un niveau de vie plus élevé s’accompagne d’une propension à payer plus forte, tirant les prix à la hausse".
Si l'on s'intéresse aux prix globaux à l'échelle du pays, l'Insee constate qu'ils sont "plus élevés que la moyenne de l’Union européenne". L'an passé, ils dépassaient "de 6% la moyenne européenne", se trouvant "au même niveau que ceux de la zone euro".