EN DIRECT - Pénurie de carburants : 29,1% des stations affectées à 17h

Publié le 13 octobre 2022 à 6h00, mis à jour le 14 octobre 2022 à 4h20

Source : JT 13h Semaine

La CGT annonce que la grève est reconduite chez TotalEnergies dans l'ensemble des sites touchés par le mouvement.
De son côté, la direction du géant pétrolier invite les syndicats à des négociations salariales à 20h.
Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

UN ACCORD AVANT MIDI ? 


Un compromis a été trouvé mais pas encore signé, pour une augmentation des salaires de 7%, sans la CGT qui a claqué la porte des discussions et promis de continuer le mouvement de grève.


La proposition de la direction de TotalEnergies inclut également une prime allant de 3.000 à 6.000 euros, selon Geoffrey Caillon, le coordinateur CFDT. Précédemment, le groupe avait proposé 6% d'augmentation de salaire, tandis que la CGT réclamait 10%.


"L’équipe de négociation CFDT donne un avis favorable aux mesures qui sont sur la table", a déclaré Geoffrey Caillon. Mais la CFDT doit encore soumettre l'offre à ses adhérents, pour une signature avant midi ce vendredi.


Le syndicat CFE-CGC va également consulter ses adhérents mais semblait encline à signer. "Notre délégation a émis une position plutôt favorable à la signature, a déclaré Dominique Convert, coordinateur CFE-CGC TotalEnergies. Ca ne peut pas continuer comme ça."


Les deux syndicats représentent plus de 56% parmi les quatre syndicats représentatifs du groupe, les deux autres étant la CGT et la CAT.

UN ACCORD SANS LA CGT ? 


Alors que la CGT a quitté la table des négociations après plus de 6 heures d'échanges, certains syndicats sont toujours présents. C'est le cas des organisations dites réformistes telles que la CFE-CGC et la CFDT. "Nous n'avons pas terminé, mais nous sommes bientôt au bout", a indiqué Dominique Convert, coordinateur de la CFE-CGC, par texto à un journaliste de l'AFP. 


"Ces syndicats-là qui viendraient signer un accord au rabais, ça ne changera rien à la mobilisation, ça ne changera rien à l’état d'esprit et à la détermination des grévistes", a prédit Alexis Antonioli, le négociateur de la CGT avant de quitter l'esplanade pour aller dormir.

MASCARADE


Vers 2 heures du matin, les négociateurs de la CGT ont quitté les négociations menées entre les syndicats et la direction de TotalEnergies, insatisfaits des propositions d'augmentations salariales faites par le groupe pétrolier.


"Les propositions qui sont sur la table sont largement insuffisantes", a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général CGT de la plateforme TotalEnergies Normandie, dénonçant une "mascarade" et sous-entendant que les syndicats réformistes (CFE-CGC et CFDT) signeraient un accord: "On pense fortement qu’il y a des organisations syndicales, qui n’appelaient pas à la grève, qui vont être signataires de cet accord en espérant mettre fin au mouvement."

NÉGOCIATIONS TOUJOURS EN COURS 


Après trois heures et demie de réunion entre syndicats et direction au siège de TotalEnergies, le ton n’était pas optimiste. Un négociateur de la CGT, visiblement en colère, a annoncé que la dernière proposition de la direction, 6,5 % d’augmentation des salaires contre 6 % proposé initialement, était "très loin du compte, très loin de propositions qui serait de nature à faire lever le conflit en cours"


Thierry Dufresne a prévenu : "Demain, on va avoir une situation insurrectionnelle dans les raffineries si on n’est pas capable de conclure un accord ce soir."

MESURES GOUVERNEMENTALES 


Le gouvernement a prolongé jeudi les mesures facilitant l’approvisionnement des stations-service en carburants. Ainsi, les "interdictions de circulation des transports de carburants" sont levées pour ce week-end, a indiqué le ministère de Transports, mettant en avant un besoin de "souplesse" supplémentaire. Par ailleurs, un arrêté a été pris concernant la "flexibilité des temps de conduite quotidien, hebdomadaire et bihebdomadaire". Cette dernière mesure est prévue pour une durée d’une semaine. 

 

"Le Gouvernement a par ailleurs demandé aux préfets une attention particulière dans l’approvisionnement en carburants des professionnels du transport, qui sont stratégiques pour le fonctionnement de notre pays et de notre économie", ajoute le texte. 

POINT SUR LA SITUATION 


À 17h ce jeudi, 29,1% des stations-service françaises sont en difficulté, indique BFM. Les régions les plus touchées sont les dans les Hauts-de-France (31,7% contre 42,6% hier) et l'Île-de-France (38,8% contre 41,9% hier). Les tensions restent également fortes en Centre-Val-de-Loire (41,2% de stations en difficulté contre 44,7% hier).

PRIX DES CARBURANTS


Les prochaines semaines vont-elles être synonymes d'augmentation des prix à la pompe ? Entre les pénuries, la fin des ristournes ou l'embargo sur le pétrole russe, les tarifs des carburants pourraient vite bondir. C'est ce qu'explique à TF1info l'économiste Patrice Geoffron.

JUSTICE 


Le recours en référé de la CGT contestant la réquisition de personnels sur le site d'Esso-ExxonMobil à Port-Jérôme (Seine-Maritime) a été mis en délibéré à vendredi matin, 10H00, a appris l'AFP auprès du greffe du tribunal administratif de Rouen. "L'audience s'est tenue", a indiquant Me Emmanuel Gayat, avocat de la CGT, confirmant la mise en délibéré à vendredi pour ce référé déposé mercredi soir. "La décision portera sur le nouvel arrêté qui a été pris (jeudi) matin par le préfet" de Seine-Maritime, a-t-il ajouté. Ce texte, identique à l'arrêté précédent, pris mercredi soir, prévoit également la réquisition de deux salariés par quart.

CITERNES 


À chaque fois qu'un camion-citerne arrive dans une station-service, c'est un immense soulagement. Nouveau héros des automobilistes, un chauffeur-livreur a accepté qu'une équipe du JT embarque avec lui. Reportage à ses côtés.

DÉCRYPTAGE 


Face à la crise du carburant qui prend de l'ampleur, les premières réquisitions ont été décidées ce mercredi. Destinée à débloquer la situation, la mesure cible certains travailleurs indispensables. Ils devront remplir à nouveau des camions de carburant, mais uniquement pour soulager pour les véhicules prioritaires.

RÉQUISITION 


Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro, les deux tiers des Français (65% vs 33%) approuvent la décision du gouvernement de réquisitionner les salariés en grève indispensables au fonctionnement des dépôts d’Esso-ExxonMobil. D'ailleurs, une nette majorité (55% vs 44%) approuverait même de recourir à la force s’il le fallait.


Pour autant, les Français comprennent les revendications des grévistes. En effet, 54% estiment que leur demande d’augmentation de 10% de salaire est légitime. 

AMBULANCIERS 


Même s'il figure dans la liste des professions prioritaires, le secteur de l'ambulance subit de plein fouet la pénurie de carburants. Selon le patron de la Chambre nationale des services d'ambulance, certains véhicules sont même mis à l'arrêt pendant quelques heures. Une situation qui oblige à un "tri" des opérations.

EXXONMOBIL


Les salariés du site Esso-ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime) ont reconduit jeudi après-midi, a annoncé la CGT. "La grève continue sur le secteur du pétrole" à Gravenchon-Port-Jérôme, a indiqué à l'AFP Germinal Lancelin, secrétaire général CGT d'ExxonMobil, après un vote en ce sens des salariés lors de la relève de 14H00. 


Le mouvement s'est, en revanche, terminé à Fos-sur-Mer. 

TOTALENERGIE


TotalEnergies invite ce jeudi les syndicats à des "négociations salariales collectives" à partir de 20H00, a annoncé le géant français des hydrocarbures. 


"Compte tenu de l’attitude responsable des équipes concernées par la réquisition décidée par le gouvernement pour rétablir les flux de carburants sortant du dépôt de Dunkerque, la direction invite l’ensemble des organisations syndicales représentatives du Socle social commun à des négociations salariales collectives ce soir à 20H00", a indiqué la direction du groupe. 

GRÈVE RECONDUITE


La CGT a annoncé jeudi la reconduction de la grève dans l'ensemble des sites de TotalEnergie touchés par le mouvement. 


"Le mouvement est reconduit partout, avec toujours de très forts taux de grévistes", a déclaré Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Le représentant a enjoint la direction à ouvrir "aujourd'hui" des négociations, sans quoi "ça va être très chaud demain (vendredi) à Flandres" (dépôt de carburant près de Dunkerque (Nord) où des grévistes ont été réquisitionnés, ndlr). 

OCCITANIE : TRAINS RÉGIONAUX A 1 EURO CE WEEK-END


La présidente socialiste d'Occitanie Carole Delga annonce une mesure exceptionnelle pour aider les habitants de la région dans leurs déplacements. Les billets de trains à 1 euro seront généralisés pour ce week-end sur l'ensemble du réseau ferroviaire régional. Une mesure exceptionnelle qui sera renouvelée si nécessaire, selon son entourage. 

GRÈVE LEVÉE A FOS-SUR-MER


Les salariés de Fos-sur-Mer lèvent la grève à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, selon la CGT et la direction. 


"Il y a une levée du mouvement à Fos-sur-Mer" votée par les salariés après la relève de 13H00, a expliqué Christophe Aubert, délégué syndical central CGT. De son côté, la direction s'est dite "satisfaite que ce mouvement se termine".

"GRÈVE GÉNÉRALE"


Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a appelé à "généraliser les grèves", probablement le 18 octobre prochain. Une réponse aux réquisitions annoncées par le gouvernement dans les raffineries. Ce mouvement pourrait être suivi, de nombreux secteurs étant mobilisés ces dernières semaines.

POINT DE SITUATION 


Alors que le gouvernement appelle à la reprise des négociations et à un dialogue social apaisé et constructif, voici un point de situation en ce début d'après-midi : 


- 7 raffineries et dépôts toujours en grève : 

Les deux raffineries d'ExxonMobil, à Port-Jérôme, en Normandie (raffinerie et dépôt) et à Fos-sur-mer, dans les Bouches-du-Rhône e (raffinerie et dépôt).

Cinq sites de TotalEnergies sont aussi impactées : en Normandie (raffinerie et dépôt), à Donges, en Loire-Atlantique, (raffinerie et dépôt), à La Mède (bioraffinerie et dépôt), à Dunkerque (dépôt) et à Feyzin, en Auvergne-Rhône-Alpes (dépôt ; la raffinerie est à l’arrêt pour raison technique). 


- Les discussions patinent :

Chez TotalEnergies, des discussions bilatérales ont eu lieu hier, conformément aux demandes des syndicats et suite aux appels du Gouvernement mais ces discussions n’ont pas abouti.

 

- Situation particulièrement dégradée dans les Hauts-de-France : 

Dans les Hauts-de-France, la situation est particulièrement dégradée avec un blocage qui met les Français en difficulté. Le dépôt de Dunkerque (Mardyck) représente une grande partie de l’approvisionnement dans les Hauts de France.


- Des réquisitions sur le site de Dunkerque : 

 Le Gouvernement prend pleinement ses responsabilités et a demandé au préfet des Hauts de France de prendre un arrêté pour la réquisition des personnels strictement indispensables à la distribution du carburant à partir du dépôt de Dunkerque. La réquisition sera effective en début d’après-midi pour permettre au site d’alimenter dans les prochaines heures les stations de la région.

VOLS DE CARBURANT


Avec la crise sur les carburants, les forces de l’ordre craignent une recrudescence des vols.

RÉQUISITION DU PERSONNEL TOTALENERGIES


Le gouvernement a lancé jeudi la réquisition du personnel du dépôt de carburants TotalEnergies de Flandres, près de Dunkerque (Nord), bloqué par des grévistes. "La réquisition des personnels a été engagée pour qu'elle soit effective à 14h" et "le gouvernement compte toujours sur le fait que le dialogue puisse reprendre dans les prochaines heures entre la direction de l'entreprise et les représentants des salariés".

VÉHICULES PRIORITAIRES 


Alors que les files d'attente pour accéder aux stations services ne désemplissent pas, quelles sont les professions prioritaires à la pompe ? TF1info fait le point.

 REMISE CARBURANT 


"La remise globale s'arrête fin décembre" rappelle Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse sur les conséquences de la crise énergétique et la pénurie des carburants. 


"Si les prix devaient continuer à augmenter, on déploiera un dispositif ciblé, pour tous ceux qui sont obligés de prendre la voiture pour aller travailler", poursuit le ministre de l'Économie, qui précise que ce dispositif sera mis en place par le Budget 2023

"ON NE NÉGOCIE PAS DANS LES MÉDIAS", TONNE LA CGT


"En plus de la prime pour les salariés dans le monde, TotalEnergies indique également avoir proposé (pour la France) une enveloppe d'augmentation salariale sur la base de l'inflation 2022, soit 6%", a indiqué la communication du groupe à l'AFP.


"On ne négocie pas dans les médias", a commenté Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, à propos de la nouvelle proposition. "La direction continue de mépriser les organisations et les grévistes", a-t-il ajouté auprès de l'AFP, affirmant que "ça ne va pas améliorer le climat ambiant". 

MARCHÉ NOIR 


La pénurie de carburants alimente un commerce parallèle, autrement dit le marché noir.

LA CGT APPELLE À ÉLARGIR LE MOUVEMENT 


"La FNME-CGT appelle à l'élargissement de la grève dans toutes entreprises de l'énergie", annonce la fédération, qui rappelle que des mouvements touchaient jeudi une partie des centrales nucléaires soumises à des travaux ou des opérations de maintenance.

LFI APPELLE AU "BRAS DE FER" AVEC LE GOUVERNEMENT


"L'heure du bras de fer est venue" avec le gouvernement sur la question des salaires, avance Clémentine Autain sur France 2 ce jeudi matin. La députée LFI se dit "heureuse qu'il y ait la grève", précisant que "la grève s'étend, puisque hier, c'était le secteur de la chimie, puis du nucléaire, puis à la SNCF et on va vers une grève interprofessionnelle". 


Dimanche, les partis de gauche, des associations et certains syndicats appellent à une marche "contre la vie chère et l'inaction climatique". Sans la participation officielle de la CGT qui prépare, elle, une grève interprofessionnelle la semaine prochaine. 

"BONUS EXCEPTIONNEL"


En plus de l'augmentation de 6% des salaires de ses salariés français, TotalEnergies propose un "bonus exceptionnel" à ses salariés du monte entier, équivalent à un mois de salaire. Il sera versé en décembre "sous réserve d'accords salariaux".

TOTALENERGIES PROPOSE UNE AUGMENTATION DE 6% 


 Le groupe pétrolier et gazier propose 6% d'augmentation en 2023 pour ses salariés français. La CGT réclame 10%. 

GRÈVE RECONDUITE CHEZ EXXONMOBIL


La grève pour les salaires a été reconduite jeudi matin sur les deux raffineries françaises Esso-ExxonMobil, a annoncé un délégué syndical CGT à l'AFP, quelque jours après un accord entre la direction et  deux syndicats majoritaires, mais pas la CGT.


"La grève a été reconduite à 6H sur les deux sites" de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime), où des salariés ont été réquisitionnés mercredi sur le dépôt de carburant, a indiqué le délégué syndical central CGT Christophe Aubert. Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu à 14H pour décider ou non de la poursuite du mouvement, a-t-il ajouté.

MARTINEZ DÉNONCE LA MÉTHODE DE TOTAL 


"Une négociation,  ce n'est pas une annonce du PDG ou du RH (...), c'est se mettre autour d'une table", rappelle Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, sur BFMTV. 


Pour lui, l'annonce du "bonus exceptionnel" de Total, "cela s'appelle de la communication", rappelant que le "conflit porte sur des augmentations générales de salaires" et non sur un bonus – la revendication, dit-il, est de l'ordre "de 10%".

COUP DE PRESSION 


Le ministre de l'Économie estime ce jeudi que TotalEnergies a "les capacités", et "donc le devoir" d'augmenter les salaires. Bruno Le Maire appelle en outre sur RTL la CGT à "se saisir de la main qui a été tendue" pour négocier. 

CGT 


Jean-Pierre Mercier, porte-parole de la CGT explique à LCI les revendications des salariés en grève.

Carburants : "les ristournes gouvernementales, ça ne suffit plus" dénonce la CGTSource : TF1 Info

PANNIER RUNACHER APPELLE AUSSI TOTAL À AUGMENTER SES SALAIRES 


"J’invite Total à faire en sorte que tout le monde revienne à la table des négociations", explique Agnès Pannier Runacher sur RMC. Pour elle, "Total doit augmenter des salaires. TotalEnergies a annoncé qu’elle le ferait. Maintenant, le groupe doit tenir ses promesses", abonde la ministre. 


La ministre de la Transition énergétique laisse entendre que, dans les heures qui viennent, le dépôt de Dunkerque pourrait être réquisitionné. "On doit garantir la capacité des Français à aller au travail. Nous devons livrer du carburant là où on en a besoin", justifie-t-elle. 

TOTAL ANNONCE UN BONUS EXCEPTIONNEL A SES SALARIES


Le groupe pétrolier annonce, dans un communiqué, un bonus "exceptionnel à l’ensemble de ses salariés dans le monde, d'un montant "correspondant à un mois de salaire qui sera versé en décembre".

À QUAND LA FIN DE LA GRÈVE ? 


"Tout cela dépend de  la direction de Total", répond Jean-Pierre Mercier, porte-parole de la CGT interrogé sur LCI sur l'issue de la grève. Le syndicaliste répète les revendications de la CGT, à savoir une augmentation de 10% des salaires. "Au-delà de cette revendication, nos salaires devront suivre l'augmentation des prix", selon lui. "Sinon on sera sans cesse en grève".  


"Aujourd'hui, tout le monde a compris que les ristournes gouvernementales, les primettes, ça ne suffit plus", tonne Jean-Pierre Mercier. 

Urgent

GRÈVE RECONDUITE CHEZ TOTALENERGIES


La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite "à une très large majorité" jeudi matin, concernant au total cinq sites impliqués dans le mouvement, a indiqué à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction.


"La grève est reconduite à la raffinerie de Normandie, à la raffinerie de Donges, à la raffinerie de Feyzin, sur le dépôt de Flandes et à la raffinerie de la Mède", a détaillé M. Sellini. 

"TOTAL DOIT AUGMENTER SES SALAIRES" SELON LE MAIRE 


"Toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires, estime le ministre de l'Économie sur RTL. Et TotalEnergies a les moyens, "donc le devoir" de le faire, "dans des proportions qu'ils négocieront avec les organisations syndicales" selon Bruno Le Maire.

BLOCAGE 


Cette nuit, les grévistes de chez TotalEnergies ont refusé une proposition de la direction pour lever les blocages de dépôts de carburants. La direction réclamait ce déblocage comme condition à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales. Dans le même temps, la réquisition des personnels a débuté chez ExxonMobil, en Normandie.

ARRÊTÉ


Les syndicats ont-ils une chance de faire annuler les arrêtés de réquisition dans les raffineries et dépôts ? La réponse dans cet article. 

FORCE OUVRIÈRE DÉNONCE LES RÉQUISITIONS


Le syndicat Force ouvrière (FO), rejoint le mouvement aux côtés de la CGT. Interrogé sur Franceinfo, le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, est vent debout contre les réquisitions voulues par le gouvernement pour faire reprendre les livraisons d'essence aux stations services, qu'il juge "inconstitutionnelles". "Les réquisitions ne sont pas acceptables", estime-t-il, promettant d'opposer, comme la CGT, un référé à chaque réquisition.

RÉQUISITIONS, GRÈVES, BLOCAGES DES DÉPÔTS 

 

Sur le terrain, nos journalistes déployés dans les dépôts de carburants, de Fos-sur-Mer en Normandie, où les grèves sont reconduites, malgré la menace des réquisitions.

LE POINT CE JEUDI 


La grève dans les raffineries françaises se poursuit, jeudi chez Esso-ExxonMobil, visé par de premières réquisitions de salariés, tandis qu'à TotalEnergies, la situation est au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburant pour ravitailler les stations-services à sec.


Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies ont décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l'aube comme un préalable à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales.

CARTE 

LES LIVRAISONS TOUJOURS BLOQUÉES


Les grévistes salariés de TotalEnergies ont refusé "catégoriquement" la demande de la direction de reprendre les livraisons de carburants ce jeudi matin à 05 h comme condition préalable à l'ouverture de négociations salariales dans la foulée à 08 h, a annoncé mercredi soir la CGT au terme d'une nouvelle réunion au siège du groupe.


"On a consulté les grévistes et c'est un refus catégorique massif, ils (les salariés) ne veulent pas de cette exigence pour négocier", a déclaré à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe, à l'issue de la réunion à La Défense. TotalEnergies a de son côté confirmé à l'AFP "l'issue négative des discussions de la nuit", sans plus de commentaires.

ÉDITION SPÉCIALE


Dès 6 h, ce jeudi 13 octobre 2022, vous pouvez suivre l'édition spéciale de LCI sur le terrain, dédiée à la pénurie de carburants en France. 

BONJOUR À TOUS


Bienvenue dans ce live du jeudi 13 octobre, consacré à la pénurie de carburants qui touche la France. 

Comme annoncé par la Première ministre mardi 12 octobre, le ministère de la Transition énergétique a lancé mercredi la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de carburants de la raffinerie d'ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon, en Seine-Maritime. La préfecture de Normandie a mis à exécution ces arrêtés, qui ont été notifiés par le directeur du site à quatre salariés, deux pour mercredi, et deux pour jeudi, selon le ministère. 

Philippe Martinez, leader de la CGT, venu en soutien des salariés d'ExxonMobil, a dénoncé une "décision scandaleuse" et annoncé le dépôt d'un référé jeudi, pour s'y opposer. Dans les Bouches-du-Rhône, l'antenne départementale de la CGT a menacé d'appeler à la "mobilisation générale" à la première réquisition

Elle "va permettre d’assurer l’expédition des produits", "normalement aujourd’hui vers la région parisienne" par oléoduc, a précisé une porte-parole d’Esso France. Les grévistes du dépôt de Flandres de TotalEnergies, près de Dunkerque, seront les prochains à faire l'objet de réquisitions, selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Les salariés indispensables devraient se voir contraints de venir rouvrir les vannes, sous peine de sanctions pénales.

Six des sept raffineries de France sont en grève mercredi : les quatre de TotalEnergies et les deux d'Esso-ExxonMobil ; seule celle de Lavéra (groupe Petroineos) n'est pas bloquée. S'y ajoute le dépôt de Flandres. Et FO, quatrième syndicat parmi les salariés du raffinage chez TotalEnergies, a rejoint la grève.

Mardi à 18h, 31,3% des stations-service manquaient d'un ou plusieurs carburants, selon le ministère. La proportion était pire dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France.

La cause du conflit : les salaires. La CGT, qui a lancé la grève le 27 septembre chez TotalEnergies, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe. Mais ces négociations n'ont pas commencé chez TotalEnergies. Pour la première fois, la direction a accepté de recevoir la CGT mercredi. Chez Esso, un accord a été signé avec deux syndicats majoritaires dont la CFDT, mais pas avec la CGT. La grève continuait dans ses deux raffineries. A Fos-sur-Mer, aucun carburant n'est sorti depuis le 21 septembre.


La rédaction de TF1info

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