Énergies : pourquoi le risque de pénuries pour cet hiver est réel

Publié le 28 juin 2022 à 11h00
JT Perso
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Source : JT 20h WE

L'approvisionnement énergétique français était déjà en tension ces dernières années, du fait d'une période de transition.
La guerre en Ukraine et un certain retard accumulé durant la période de confinement ont aggravé la situation.
Cet hiver, les tensions pourraient être d'autant plus importantes.

Un appel à la sobriété énergétique de la part d'EDF, Engie et Total, la réouverture d'une centrale à charbon... Une crise énergétique guetterait-elle la France ? Plusieurs alertes vont en tout cas dans ce sens : suivant la température cet hiver et la demande des foyers français, des risques de pénuries existeraient.

En terme d'électricité, qui représente 25% de l'énergie consommée en France, cette situation n'est pas nouvelle. Le Réseau de Transport d'Électricité (RTE) fait savoir dans plusieurs rapports que les hivers seront tendus, et ce, jusqu'en 2024. Cette tension se matérialise par des marges qui sont alors inférieures aux critères de sécurité d'approvisionnement en électricité.

"Notre vigilance est d'autant plus renforcée sur l'hiver à venir"

En cause, la période de transition actuelle, qui implique que certains moyens de production d'énergies fossiles - comme le charbon ou le fuel - sont fermés, que certaines centrales nucléaires sont en maintenance, donc indisponibles, et que des nouveaux moyens de production prennent du retard. C'est le cas notamment de la construction du site de Flamanville ou de celle d'éoliennes offshore dont les chantiers prennent plus de temps que prévu.

Or cette année, d'autres variables s'ajoutent à cette situation et font craindre de véritables situations de pénurie énergétique. Tout d'abord, la guerre en Ukraine et l'arrêt de livraisons de gaz à la France par la Russie a rendu incertain l'approvisionnement de cette énergie. D'autre part, des problèmes de corrosion qui ont touché les centrales nucléaires ont réduit la production électrique nucléaire. D'autant que les maintenances prévues pour un parc vieillissant ont pris du retard durant les confinements liés à la crise sanitaire, rendant encore plus de centrales indisponibles. Sans compter le récent pic de chaleur, qui a impacté les stocks d'énergie à la marge.

"Notre vigilance est d'autant plus renforcée sur l'hiver à venir", alerte donc RTE, qui rejoint l'appel à la sobriété énergétique lancée par EDF, Total et Engie. Depuis plusieurs mois, de nombres mesures sont, par conséquent, mises en place pour renforcer l'approvisionnement en électricité pour la saison qui arrive, et dont la demande dépendra aussi de facteurs météorologiques.

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Car s'il n'y a pas de vent, la production éolienne sera moindre et s'il fait froid, la demande sera forte. "Quand on perd un degré, on rajoute à la consommation l'équivalent de 1800 mégawatt, soit la production de deux réacteurs nucléaires", estime ainsi Thibault Laconde, spécialiste de l'impact climatique et des questions énergétiques. Celui-ci rappelle cependant que diminuer la consommation énergétique ne doit pas seulement impacter les particuliers. 

"Si on veut demander aux Français de baisser leur chauffage, il faut envoyer des signaux clairs", a-t-il prévenu, jugeant notamment que les entreprises devraient également être concernées. De même, RTE encourage dès maintenant des baisses de consommation d'énergie, "que ça soit sur les sites industriels, dans le tertiaire, dans les commerces ou chez les particuliers". Le gestionnaire d'électricité conseille aussi de consommer autrement cet hiver, en évitant les "périodes de fortes tensions", qui sont le matin et le soir de 18h à 20h.


Aurélie LOEK

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