La fin du tarif réglementé du gaz est prévue le 30 juin prochain, plus de deux millions de foyers doivent choisir un nouveau contrat.Ceux qui ne feront rien basculeront automatiquement vers une offre dite "Passerelle".Si elle apparaît comme plus avantageuse que la concurrence pour le moment, son mode de calcul introduit une part de volatilité.
La fin d'un repère pour des millions de Français. Dès ce 30 juin, le tarif réglementé du gaz disparaît définitivement après 77 ans d'existence. En tout, ce sont près de 2,5 millions de foyers qui vont être concernés par cette révolution tarifaire. À partir du 1er juillet, ils basculeront sur un nouveau contrat géré par Engie : l'offre Passerelle. Un système qui a vocation à exister tant que des foyers y seront encore abonnés.
Si vous êtes concerné, vous avez reçu plusieurs courriers d'informations ces derniers mois à ce sujet. Par ailleurs, si vous avez un doute, n'hésitez pas à contacter directement votre fournisseur d'énergie. Selon les dernières estimations, les derniers clients au "tarif réglementé" sont principalement liés avec Engie (93%, d'après la Commission de régulation de l'énergie).
Concrètement, si vous ne faites aucune démarche, vous serez automatiquement redirigé vers un contrat "Passerelle". Son tarif disponible sur un site du géant français de l'énergie (info-gazpasserelle.engie.fr). Il variera tous les 1er du mois, à la hausse ou à la baisse, en fonction de votre consommation et de votre lieu de résidence.
Attention, si au moment d'entrer en vigueur cette offre est avantageuse par rapport à ce qui existe sur le marché, cela pourrait ne pas durer. "C'est une offre qui garantit [à peu près] les mêmes protections que le tarif réglementé. Toutefois, l'offre Passerelle - comme l'était le tarif réglementé" - dépend du prix sur les marchés et peut subir des variations mensuelles", explique Lucile Buisson, chargée de mission énergie, environnement et transports chez l'UFC-Que Choisir au micro de TF1.
Un résiliation sans frais mais irréversible
Notez que le contrat "Passerelle" est sans engagement et conclu "pour une durée indéterminée". Vous pouvez, si vous êtes concerné, le résilier "à tout moment, sans frais". Mais, attention, en cas de rupture du contrat, vous ne pourrez plus y accéder par la suite.
Autre option, vous pouvez également choisir de souscrire à un contrat auprès d'un autre fournisseur. Pour vous accompagner dans votre quête, le gendarme de l'énergie publie chaque mois un prix repère. Pour juillet, il est fixé à 8 centimes d'euros le kilowattheure. "Si le fournisseur est autour de ce prix-là, sa proposition est conforme aux valeurs du marché. S'il est très décalé, plus haut ou plus bas, il faut se demander pourquoi", met en garde la présidente de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuelle Wargon.
Dans tous les cas, il faut savoir qu'il n'est pas nécessaire de réclamer un changement de compteur dans le cas d'un changement de contrat. Nul besoin, non plus, de demander à résilier son contrat à "tarif réglementé" en amont si vous êtes encore client. Ni avant le 1er juillet, ni après.