Hausse des prix : comment le pouvoir d'achat des Français se porte-t-il en cette rentrée 2021 ?

Publié le 15 septembre 2021 à 10h32, mis à jour le 15 septembre 2021 à 10h37

Source : JT 20h Semaine

ENQUÊTE - Depuis plusieurs mois, notamment avec la flambée des coûts des matières premières et de l’énergie, le coût de la vie augmente. Pour certains ménages, l'addition est lourde. On fait les comptes.

Une confirmation. Prix du gaz, des pâtes, de l’essence… chaque jour, ou presque, un pôle de dépense des foyers français semble augmenter ces dernières semaines. Confirmation de cette tendance qui vient grever le pouvoir d’achat, alors que l’on semble à peine sortir d’une crise sanitaire sans précédent, les nouveaux chiffres de l’inflation publiés ce mercredi matin : les prix ont augmenté de 1,9 % en un an, après une hausse 0,6 % sur un mois en août. Autant de facteurs qui alimentent les attentes des Français en la matière.

Prenons l'exemple de Roger, 71 ans, retraité en région parisienne. Cet ancien cadre fait trois pleins par mois. Et à chaque fois, le même constat : une flambée de sa facture à la pompe. “Elle a considérablement augmenté depuis la période Covid. En gros, on était à 1,20 euros on est maintenant à plus d’1,40 euros. J'essaye d'économiser en n’appuyant pas trop fort, en roulant un peu comme un retraité, en roulant tranquille”

À 1,43 euros le litre de diesel, par mois, cela représente une dépense supplémentaire de 42 euros par rapport à 2020. Mais sa pension, elle, n'a pas augmenté. Le septuagénaire touche une retraite de 2 000 euros net par mois. Où en est son pouvoir d'achat ? On fait les comptes avec lui.

Regardons par exemple la facture d'électricité. “En mai 2020, je payais 80,46 euros et en mai 2021, je suis à 89,11 euros”. Soit 9 euros de plus par mois. Côté loyer, la hausse est plus modérée : plus 5 euros. À la fin du moins, il lui reste “en gros 200, 250 euros. Ce qui fait qu’on ne va pas au cinéma, peu de sorties, peu de restaurants”.

Une relance économique plombée par cette flambée des prix ?

À Dijon, Clémence et Sébastien, 25 et 27 ans, sont jeunes actifs. Lui est éducateur sportif et elle chargée de communication. Ils ont tous les deux bénéficié d'augmentation de salaire ces derniers mois. “Je suis passé de 1 200 euros environ à 1 500 euros par mois. La petite contrepartie, c'est que je vais payer des impôts”. 123 euros d'impôt sur le revenu en plus, ajouté à cela l'augmentation des prix du gaz. "On est passé sur un appartement encore plus grand, ça nous coûte encore plus cher au niveau du gaz”. Mais cela n'efface pas les gains perçus sur leurs salaires. “Une fois les charges courantes payées, il nous reste un peu plus de 1 000 euros. Ce que j’estime être une belle somme pour vivre à côté. Donc, on se fait plaisir raisonnablement”. Prudent, le couple fait attention à ses dépenses et a décidé d'épargner chaque mois 500 euros.

Un constat évidemment inquiétant pour les Français, mais aussi pour le gouvernement, qui redoute que cette flambée des prix ne vienne plomber la relance économique et surtout alimenter encore un peu plus la gronde sociale ambiante. Pour rappel, au 1er septembre, les prix du gaz avaient par ailleurs flambé de près de 9 %, quant à la pompe, le prix de l’essence approche désormais dangereusement de la barre symbolique des 2 euros le litre… Plus globalement, c’est le coût des denrées de premières nécessité (pain, pâtes…) qui risque lui aussi de s’envoler dans les prochaines semaines, en raison d’une pénurie de blé dur, principal ingrédient. En cause, notamment, le changement climatique, illustré cet été par le dôme de chaleur qui a frappé Canada ainsi que les intempéries qui ont touché une partie de l’Europe.


La rédaction de TF1

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