Face à l'augmentation des coûts de l'énergie, le bar du Lac, dans la Sarthe, a dû couper provisoirement sa pompe à bière, mais aussi son percolateur.Ils étaient devenus trop gourmands en électricité.
Renato Fabbri est tenace, mais jusqu'à quand ? Le patron du bar du Lac, à Saint-Paul-le-Gaultier (Sarthe), tente de faire face aux obstacles, mais cette fois les temps sont durs. Après avoir réussi à rouvrir en février 2022 grâce au concours de SOS Villages, l'opération solidaire de TF1, ce bistro fermé depuis trois ans doit désormais faire face à la flambée des prix de l'énergie.
Son patron raconte dans Le Monde que tout est parti d’un coup de fil passé en décembre dernier à son fournisseur d’électricité pour une évaluation de consommation. Selon le quotidien, "ses factures, de 190 euros avant la crise, devraient doubler prochainement, et une régularisation de 1000 euros est prévue en février, puis une autre en mars".
"Pas d’autre choix"
Une équation impossible à résoudre pour Renato Fabbri. Pour tenter de maintenir son activité, il a d'abord décidé de changer de fournisseur et s’est résigné à augmenter - un peu - le prix de ses consommations. "Sans trop oser le faire", confie-t-il au Monde. "Les gens sont ric-rac en ce moment. Très inquiets aussi". Mais cette hausse s'est avérée insuffisante et il a dû se séparer de sa pompe à bière. La tireuse d'un modèle ancien, connectée à une bonbonne de CO2 et à un frigo électrique, était devenue trop gourmande en énergie.
Heureusement, cela n'a pas fait fuir ses clients. "Ils ont compris que je n’avais pas d’autre choix", dit-il. De plus, à la place, sa carte de bières en bouteille a pris de la consistance, passant de six à neuf références. Autre décision radicale qui décevra peut-être les amoureux du petit noir, Renato Fabbri a remisé au placard son percolateur, "très gourmand en watts, car allumé vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour fonctionner correctement", et a filé au supermarché du village pour acheter une machine à expresso grand public.
Toutes ces coupes budgétaires suffiront-elles ? Une chose est sûre, à l'image des boulangers, exsangues, Renato Fabbri ne se résoudra pas à mettre la clé sous la porte. Il faut dire que son bar, le dernier ouvert au sein du bourg, ne fait pas que servir des bières et des cafés. C'est aussi un lieu de vie où le patron offre "un espace de discussion", ainsi que différentes activités : concerts, minibrocante, expositions, ou encore tennis de table.
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