Inflation : le blues des petits commerçants

par La rédaction de TF1info | Reportage Lucas Zajdela, Stefan Iorgulescu
Publié le 6 novembre 2022 à 20h21, mis à jour le 7 novembre 2022 à 15h10

Source : JT 20h WE

En raison de la crise, les PME et particulièrement les petits commerçants sont actuellement coincés entre des charges qui augmentent et des clients qui ne peuvent pas se permettre de dépenser plus.
Ils sont de plus en plus nombreux à mettre la clé sous la porte.
D'autres choisissent de se réinventer afin de limiter les coûts.

Compiègne dans l'Oise, une ville où les commerçants ont toutes les raisons d'être heureux. Selon le dernier palmarès de la Fédération des commerçants, c'est l'un des centres-villes les plus dynamiques de France. On y trouve de tout ou presque. Ce jour-là, il fait beau, les terrasses sont remplies. Pourtant, en interrogeant le gérant d'un bistrot, le patron semble ne pas avoir le moral. Selon lui, les clients sont devenus un peu économes depuis quelques mois.

Nous sommes en voie de disparition, tu ne peux pas changer tes prix du jour au lendemain.
Frédéric Lejeune, boucher à Saint-Quentin (Aisne)

Comment alors s'y retrouver entre des clients frileux et des frais qui augmentent ? La plupart des commerçants ont remarqué des changements chez leurs clients. À Saint-Quentin dans l'Aisne, la problématique est similaire, mais plus accentuée. Le même nombre d'habitants que Compiègne, mais avec des décors radicalement différents. Dans cette région, 20 % des commerces en centre-ville sont fermés, et la situation se dégrade pour beaucoup. C'est le cas notamment des bouchers touchés par l'augmentation du prix de la viande. "Nous sommes en voie de disparition. Tu ne peux pas changer tes prix du jour au lendemain. Mes enfants ne veulent pas travailler du matin au soir", confie Frédéric Lejeune, boucher, dans le reportage du 20h en tête de l'article.  

De multiples secteurs touchés

La boucherie n'est pas le seul secteur touché. David Mouselle est primeur, il a du renoncé à sa boutique cet été. "Cela faisait 18 ans que j'étais ici, il faut rebondir, faire quelque chose." Désormais, il livre ses fruits et légumes à des entreprises et des cantines.  Avec la crise et la sécheresse, les commerçants se font de plus en plus rare chez les grossistes. "Aujourd'hui les fruits et légumes vont devenir un produit de luxe", lance un professionnel.

Une situation dramatique nuancée par l'augmentation du nombre de commerces. Malgré la crise, l'année dernière, le nombre de créations de commerce a augmenté de 10%. Les particuliers ont une motivation : devenir leur propre patron


La rédaction de TF1info | Reportage Lucas Zajdela, Stefan Iorgulescu

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