Organisées du 20 au 22 octobre en partenariat avec le réseau des CMA, les 1ʳᵉˢ Journées nationales de réparation s’inscrivent dans le combat contre l’obsolescence programmée.L’occasion de (re)découvrir le dispositif des Répar’acteurs déployé depuis plus de 10 ans par le réseau des CMA pour rallonger la vie des objets du quotidien.À la clef, moins de gaspillage et davantage d’économies.
Un glissement dans les habitudes des consommateurs hexagonaux semble s’être opéré ces dernières années. Plus sensibles à la durabilité des biens qu’ils acquièrent ainsi qu’à leur potentiel coût environnemental, les Français n’hésitent plus à peser leur investissement. Pour cela, ils optent soit pour des achats de seconde main (notamment dans les plus de 50 000 brocantes, foires et vide-greniers organisés sur le territoire, sans compter les sites spécialisés en ligne), soit pour des articles ayant un indice de réparabilité plus élevé. Depuis 2022 en effet, l’affichage de cet indice (matérialisé par une note sur 10) a été rendu obligatoire à 9 catégories de produits électriques et électroniques par la loi de lutte contre le gaspillage et pour l’économie circulaire. Le nombre de catégories devrait s’étendre en 2024 puisque 80 % des appareils électriques et électroniques sont réparables.
Local et circulaire
Vertueuse pour la planète, cette mesure est d’autant plus appréciable pour les ménages dans le contexte actuel d’inflation (+4,8 % sur un an*). Mais si 81 %** des consommateurs plébiscitent le principe de la réparation, ils ne sont encore que 33 %** à franchir le pas. Parmi les (bonnes) raisons susceptibles de les encourager, la mise en place grâce à la loi anti-gaspillage et économie circulaire (AGEC – 2020) des fonds réparation grâce au paiement de l’écocontribution. Ce bonus forfaitaire pouvant aller de 10 € à 45 € selon le type d’appareil à réparer – octroyé par des éco-organismes agréés (Ecosystem, Ecologic…) –, à condition que l’appareil ait été acheté en France, soit détenu par un particulier et ne soit plus couvert par la garantie légale du fabricant ou commerciale.
Limitant la surconsommation des ressources et la production de déchets, la réparation et le réemploi incarnent le principe de l’économie circulaire ; ils favorisent également l’économie et l’emploi locaux lorsque l’on s’adresse aux artisans labellisés pour donner un second souffle à sa perceuse, sa machine à café, son ordinateur, son lave-linge ou son aspirateur ! Plus de 126 000 artisans sont ainsi répertoriés “Répar’acteurs“ sur l’ensemble du territoire français. Interlocuteurs idoines pour ces opérations de “remise à neuf“, ils sont également nombreux à s’impliquer lors des Journées nationales de la réparation. À cette occasion, plus de 1000 événements (ateliers découvertes, actions de sensibilisation, présentation de métiers et naturellement réparations) sont organisés, dont plus de 130 par des artisans Répar’acteurs ainsi que dans plusieurs antennes du réseau des CMA. Nos objets du quotidien ont encore de beaux jours devant eux.
Plus d’informations sur www.artisanat.fr
Sources :*Insee : Indice des prix à la consommation - résultats provisoires, août 2023 ; **ADEME