Le ministère de l'Économie avait autorisé les industriels à modifier leurs recettes pendant six mois, sans obligation de remplacer l'emballage.L'introduction d'allergènes, de gluten ou d'allégations devenues fausses, devront finalement faire l'objet d'une modification immédiate.
Les industriels devront finalement faire preuve de transparence, du moins en partie. Face à la pénurie provoquée par la guerre en Ukraine, le ministère de l'Économie avait autorisé le mardi 26 avril qu'elle soit remplacée dans des milliers de produits alimentaires. Et ce, sans avoir à changer leurs emballages durant six mois. En revanche, l’introduction d’un allergène ou de gluten devra être mentionnée immédiatement. Directement sur le produit, de façon visible et lisible. Même cas de figure, dans l'hypothèse où l'emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple.
Trois jours après la décision de l'État d'accorder pour six mois maximum les industriels à modifier les recettes de leurs produits de consommation en cas de "difficultés avérées d'approvisionnement en matières premières", la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) apporte donc quelques précisions.
Les dérogations aux obligations règlementaires d'étiquetage ne seront accordées que si "elles ne mettent pas en danger la sécurité des consommateurs", et si "des conditions minimales d'information, proportionnées aux changements de recette, sont respectées", précise la DGCCRF dans un communiqué ce vendredi 29 avril.
Troquer le tournesol pour le colza
La guerre en Ukraine, l'un des principaux pays exportateurs d'huile de tournesol dans le monde, a fait monter les cours de tous les oléagineux. Même si le pays tente de maintenir sa production, en deux mois, le tournesol a vu son prix grimper de 40% sur le marché européen.
Plusieurs dizaines de produits alimentaires avaient déjà fait l'objet d'une dérogation vendredi après-midi, trois jours après la décision de l'État d'autoriser les fabricants de margarine, chips et autres sauces à remplacer l'huile de tournesol sans changer leur emballage. Dans l'immense majorité des plus de 70 produits recensés sur le site de la DGCCRF vendredi après-midi, le tournesol est remplacé par du colza.
Selon Bercy, plusieurs centaines, voire milliers de références pourraient faire l'objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, mais aussi des sauces, des pâtes à tarte, des conserves à l'huile... Le tournesol est également présent dans de nombreux produits, comme les chocolats par exemple, sous forme de lécithine, un additif.
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