Pouvoir d'achat : près de 6 Français sur 10 renoncent à acheter des produits d'hygiène

V. Fauroux
Publié le 4 avril 2022 à 17h33, mis à jour le 4 avril 2022 à 17h47

Source : JT 20h Semaine

Selon une étude Ipsos pour l'Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations, les Français font de plus en plus attention lorsqu'ils font leur course, "se disant à 5 euros près".
Les produits d'hygiène arrivent en tête de ceux dont ils sont prêts à se priver.

Alors que les prix continuent de flamber, l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations a sondé le pouvoir d'achat des ménages. Leur constat, publié ce lundi 4 avril, est accablant : 42% des Français, interrogés par Ipsos, déclarent ne pas pouvoir vivre décemment (+3 points par rapport à 2021). Cette augmentation est plus significative chez les jeunes (49%), les ménages touchant entre 15.000 et 24.000 euros par an (50%) et ceux touchant entre 24.000 et 36.000 euros par an (42%). 

17% des Françaises renoncent aux protections hygiéniques

Une situation qui a des répercussions sur leurs comportements d’achat puisqu’ils sont désormais 49% (contre 43 % l'an dernier) à se dire à 5 euros près lorsqu’ils font leurs courses. Un chiffre qui grimpe à 72% pour les ménages les plus modestes et 56% pour les moins de 35 ans dans la même situation. 

Résultat, faute de budget, les consommateurs doivent faire des choix dans leur panier de courses. Ainsi, ils sont près de 6 Français sur 10 à renoncer en priorité aux produits d'hygiène. Ce sont même 48% des jeunes (+ 9 points par rapport à 2021) qui sont concernés et qui essaient de réduire cette consommation pour motif financier. 26% des ménages les plus modestes et 23% des jeunes renoncent même souvent – ou très souvent – à ces achats.

L'Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations note par ailleurs que la baisse du pouvoir d’achat a aussi un impact sur l’achat de produits de première nécessité comme les protections hygiéniques. En effet, par manque d’argent, 17% des femmes ont déjà utilisé autre chose que des protections hygiéniques classiques, comme du papier toilette, des mouchoirs ou du tissu. Ce sont les populations les plus précaires qui sont les plus concernées, puisque ce phénomène touche 32% des moins de 35 ans et 33% des plus bas revenus.

* Étude réalisée par Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations sur un échantillon national

représentatif de 1 059 personnes âgées de 16 à 75 ans, interrogées du 24/03 au 25/03/2022 en ligne selon la méthode des quotas. 


V. Fauroux

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