Alors que l'inflation n'épargne presque aucun secteur, les prix de la viande de volaille s'envolent.Les professionnels du secteur font face à une série de difficultés, qui perturbent toute la filière.Des épisodes de grippe aviaire contribuent à pousser les prix à la hausse.
Lorsque vous faites vos courses, impossible depuis plusieurs mois de ne pas observer l'augmentation générale des prix pour les produits alimentaires. C'est notamment le cas de la viande de volaille, qui voit ses coûts de production bondir depuis un an, en partie répercutés sur les consommateurs. La hausse à la caisse serait d'environ 10% sur les douze derniers mois, à en croire les représentants du secteur. Une récente étude du cabinet Nielsen, pour sa part, avance des chiffres deux fois supérieurs, et une progression des prix de la viande dépassant les 20%.
Entre conflit en Ukraine et vagues de grippe aviaire
Les industriels de la volaille expliquent que les coûts de production ont littéralement explosé. Pour l'heure, si cela ne se répercute pas encore totalement sur le consommateur, il est probable que la situation reste sous haute tension. Les représentants de la filière expliquent en effet que par rapport à l'été 2021, leurs frais sont près de 40% supérieurs. Des chiffres du ministère de l'Agriculture indiquent que le prix à la sortie de l'abattoir, pour du poulet standard, a connu une hausse de 21,8% sur un an.
Comment expliquer cette situation ? Plusieurs facteurs sont invoqués. Tout d'abord, l'augmentation du coût des céréales, un poste de dépense majeur pour les éleveurs. On parle ici d'un doublement pur et simple des prix, des dépenses incompressibles puisqu'il est impossible de renier sur l'alimentation des bêtes. Le conflit en Ukraine n'arrange évidemment rien, puisqu'il fragilise les importations et a entraîné avec lui une hausse des prix des carburants.
Si le contexte géopolitique a eu une influence sur le marché de la volaille, des épisodes récurrents de grippe aviaire constituent une source majeure de préoccupation pour les acteurs de la filière. Les Échos font remarquer qu'en l'espace de six mois, ce sont près de 20 millions de volailles qui ont été abattues en France, soit plus de 10% de la production totale à travers l'Hexagone. Logiquement, l'offre s'est réduite d'autant sur le marché.
Alors que des élevages du Sud-Ouest ont été durement touchés à l'automne, en bonne partie des canards, des cas ont ensuite été identifiés à travers d'autres régions. Que ce soit en Pays de Loire, une zone de production majeure, mais également plus récemment du côté du Morbihan, en Bretagne. Si le pire semble aujourd'hui passé, au total, plus de 1400 foyers ont été recensés en France, causant des pertes majeures pour les éleveurs.
L’Interprofession de la volaille de chair – ANVOL –, qui a suivi de très près la situation, s'est dernièrement félicitée du milliard d'euros mis sur la table par le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau. Une aide jugée indispensable afin d'accompagner le "redémarrage de la filière après l’épisode d’Influenza aviaire sans précédent dont elle a été victime".
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