Le gouvernement entend sévir contre la "shrinkflation", pratique qui consiste à garder les mêmes emballages de produits alimentaires tout en réduisant la quantité de leur contenu.Pour ce faire, Bruno Le Maire a annoncé une disposition dans un projet de loi qui sera présenté début octobre prochain.
"C'est une arnaque, c'est scandaleux". Invité de la matinale de Franceinfo ce jeudi 7 septembre, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé un texte de loi, qui sera présenté au début du mois d'octobre prochain, pour lutter contre la "shrinkflation". Cette pratique marketing consiste à masquer la hausse des prix des produits en réduisant les quantités dans un emballage semblable, avec un prix de vente identique, voire supérieur. Elle est légale, à condition que la mention du poids de la denrée soit modifiée, mais peut induire les consommateurs en erreur.
"En gros, vous en avez moins, et vous payez plus cher, que ce soit sur les chips, les céréales, le jus d'orange… Je trouve ça totalement révoltant", a dénoncé Bruno Le Maire. "Cette pratique se multiplie. Nous ne sommes pas là pour remplir les poches des géants industriels, nous sommes là pour permettre aux Français de vivre décemment et de pouvoir se payer ce dont ils ont besoin, notamment en termes de produits alimentaires, en étant pas trompés sur la marchandise", a-t-il ajouté.
"C'est inacceptable"
Le ministre souhaite que la réduction des produits au sein d'emballages identiques soit mentionnée de manière plus visible. "Ça ne doit pas être marqué en [police d'écriture] "Times 6" minuscule que personne ne peut voir, il doit y avoir marqué de manière très visible qu'il y a une modification du contenu dans le paquet (...) Qu'il n'y ait pas de tromperie pour le consommateur sur la marchandise dans un temps où l'inflation pénalise lourdement nos compatriotes. C'est inacceptable", a-t-il soutenu. Le ministre a par ailleurs affirmé sa "détermination" à faire plier "ceux qui ne respectent pas les règles".
Jeudi 31 août dernier, Bruno Le maire avait déjà annoncé que le prix de 5000 références de produits alimentaires en magasins n'augmenterait pas ou baisserait, alors que les négociations entre industriels et supermarchés pour 2024, qui débutent normalement en fin d'année, ont été avancées.