La ministre déléguée chargée du Commerce, Olivia Grégoire, a annoncé lundi la généralisation de "la dématérialisation des tickets-restaurant (...) avant 2026".Comment ce changement va-t-il affecter votre quotidien ?TF1info fait le point.
Bientôt la fin du Ticket-resto sous sa forme physique. La ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire, a annoncé ce lundi la dématérialisation des titres-restaurants avant 2026. "Ça n'est pas possible d'avoir des restaurateurs, dans les conditions actuelles, qui galèrent avec les Tickets restaurants et qui ont des commissions trop élevées. C'est le droit des salariés et cela me semble important de le simplifier", a-t-elle expliqué sur franceinfo.
Le titre-restaurant est aujourd'hui utilisé par 140.000 entreprises et employeurs publics et offre une solution de restauration à près de 5 millions de salariés. Depuis 2018, l’utilisation des titres-restaurants en papier est passée de 95% à 40% en France. Une formule qui semble donc déjà convaincre. Mais alors, qu'est-ce que cela change concrètement pour vous ?
Plus de flexibilité
Une carte ticket-restaurant permet d'être beaucoup plus flexible. Vous pouvez notamment régler le montant exact de votre commande, ce qui est impossible avec un chèque-restaurant puisque les restaurateurs ne rendent pas la monnaie. "Avec une carte, le paiement devient sécable, vous pouvez payer au centime près, vous n'avez pas de date limite d'utilisation et en cas de perte, vous pouvez faire opposition", expliquait Patrick Bouderbala, président de la Commission nationale des titres-restaurants, au magazine Capital en août.
Une formule également plus flexible pour les entreprises. La dématérialisation pourrait leur laisser la possibilité de négocier tous les ans la valeur des tickets-restaurants. Attention en revanche : il s'agit d'une carte paramétrée : vous pouvez donc l'utiliser jusqu'à 25 euros par jour maximum.
Une organisation différente pour faire des dons
Nombreux sont les salariés qui distribuent des titres en papier à leur entourage, à des personnes dans le besoin, ou encore à des associations. "On a un sujet pour le don aux associations. Il est essentiel qu'avec la dématérialisation, on puisse continuer à en donner une partie", a précisé la ministre Olivia Grégoire ce lundi.
Certaines associations ont déjà pris les devants en nouant des partenariats avec des opérateurs de titres-restaurants, comme les Restos du cœur avec Sodexo et la Croix-Rouge avec Edenred, pour créer des systèmes de dons en ligne.
Plus simple pour les restaurateurs
Les restaurateurs sont de plus en plus nombreux à refuser les titres-restaurants en version papier. Depuis février, environ 10% d’entre eux ne les acceptent plus. Et ce chiffre pourrait atteindre les 24% d'ici à la fin de l’année, selon une étude du groupement des hôtelleries et restaurations de France, publiée en juin (GHR).
La raison : "C'est trop compliqué. Vous avez le papier et les cartes qui se chevauchent. Les commissions sont trop élevées et les démarches sont beaucoup trop lourdes pour les restaurateurs", a détaillé Olivia Grégoire. Depuis le 28 février, les restaurateurs sont contraints de passer par un laborieux processus administratif pour encaisser les Tickets restaurants en version papier : ils doivent les envoyer par courrier postal et attendre plusieurs semaines avant d'être remboursés. Avant, il suffisait de déposer ces chèques dans un point relais, habituellement l’enseigne Métro.
Plusieurs modifications ont déjà été apportées au titre-restaurant ces dernières années. Depuis le 18 août 2022, les bénéficiaires peuvent en effet utiliser leurs cartes ou leurs chèques pour presque toutes leurs courses alimentaires. Avant cette date, seuls la consommation d’un repas, les préparations alimentaires directement consommables (sandwich, salades, produits laitiers, etc.) et les fruits et légumes étaient autorisés.