ÉCLAIRAGE - De nombreux Français utilisent leur imprimante tous les jours, mais les prix des cartouches d'encre atteignent ceux de produits de luxe. Un coût qui répond à une stratégie industrielle bien rodée.
L’encre d’imprimante serait-elle un produit de luxe ? Avec la mise en place massive du télétravail pour un grand nombre de salariés, certains Français ont décuplé leur consommation de pages imprimées. C’est notamment le cas de Marina, une écrivaine qui imprime ses pages pour se relire et corriger ses éventuelles erreurs. Une habitude qui lui coûte cher, avec un pack complet d’encre noire et couleur à 58 euros.
"J’étais choquée lorsque j’ai voulu acheter mes premières cartouches. C’est là que j’ai constaté qu’un pack coûtait autant, pratiquement, que l’imprimante", explique-t-elle au micro de TF1. En magasin, une cartouche d’encre noire classique coûte 14,99 euros avec, à l’intérieur, 5,3 ml d’encre, soit un prix de 2,83 euros le millilitre. En transposant à un litre, cela fait un prix exorbitant de... 2830 euros le litre d’encre. Soit douze fois plus cher que du champagne Dom Perignon !
La poule aux œufs d'or des constructeurs
Mais pourquoi l’encre d’imprimante coûte-t-elle si cher ? Si un pack de cartouches vaut parfois le même prix qu'une imprimante, c'est avant tout une question de modèle économique. "Quand on achète une imprimante à 30, 40 ou 50 euros, on ne paye pas le vrai prix de l’imprimante. Le constructeur la vend quasiment à perte et ensuite, il va se faire des marges sur les cartouches d’encre. C’est un business très protégé des constructeurs", indique Aurélien Piot, spécialiste des imprimantes au sein du site Les Numériques.
Pour éviter les prix complètement fous des cartouches d’encre officielles, certains magasins vendaient ce que l'on appelle des "compatibles", des cartouches d'encre non officielles. Moins chères que celles de marques, elles étaient plébiscitées par les clients mais depuis peu, de nombreuses imprimantes refusent catégoriquement de les reconnaître. Pour Iteb, dirigeant du magasin Encros, la responsable est une puce dont la présence ne doit rien au hasard.
"Ce n’est pas du tout la forme ni l’encre, c’est uniquement la puce électronique. C’est le jeu du chat et de la souris, c’est-à-dire qu’à chaque nouvelle mise à jour, il faut forcément une nouvelle version de puce électronique sur les cartouches génériques. Sinon, ça ne fonctionnera pas", explique le professionnel. Cette puce permettrait à l'imprimante de bloquer les cartouches qui ne sont pas de marque officielle. Sur les vieilles cartouches, les puces n'existaient pas.
Des résidus d'encre dans les cartouches ?
Pour une cartouche neuve coûtant 14,99 euros, 113 pages peuvent être imprimées, soit 13 centimes la page. D'après les constructeurs, les puces servent aujourd'hui à mesurer le niveau d'encre restant. Pourtant, en décortiquant la cartouche, cette puce n’est pas reliée à l’encre mais seulement collée sur la cartouche.
Sur de nombreuses cartouches, si la puce et l’imprimante indiquent que l’encre est épuisée, il en reste en fait quasiment un millilitre, soit presque 20% de la cartouche. Pour les constructeurs, cette encre résiduelle est obligatoire et permet d’éviter la formation de bulles d’air dans la cartouche. Mais selon certaines associations, certaines cartouches contiennent près de 40% d’encre résiduelle.
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