VIDÉO - Face à l'inflation, les industriels ne jouent pas le jeu, selon la grande distribution

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Léa Deschateaux, Justine Corbillon, Eléonore Payro
Publié le 15 mars 2023 à 11h46

Source : JT 20h Semaine

L'inflation est au plus haut depuis presque 40 ans, et c'est encore plus vrai pour les produits alimentaires.
Leur prix a explosé de 14,5% en un an.

En baissant les prix de ses propres marques, la grande distribution montre qu'elle fait des efforts par rapport au pouvoir d'achat. Mais qu'en est-il des produits les plus connus, ceux des grandes marques nationales ? 

Ils continuent d'augmenter et ça n'échappe à personne. "J'ai vraiment l'impression qu'ils exagèrent", affirme une cliente. Cette augmentation n'est pas près de s'arrêter. Car lors des négociations commerciales qui viennent de s'achever, ces géants de l'agro-alimentaire ont connu d'importantes hausses des tarifs. Des industriels qui n'ont pas joué le jeu, des exagérations, des superprofits, dénoncent plusieurs membres de la grande distribution.

Est-ce qu'un distributeur peut se passer des très grandes marques ? C'est toujours un risque. Donc, on accepte plus facilement les hausses de tarifs quand on sait que le produit est incontournable
Olivier Dauvers, journaliste spécialiste conso

Mais depuis des mois, pour certains industriels, l'argumentaire reste le même. "Les coûts de l'énergie, on était à 300 millions d'euros il y a deux ans, on va être à un peu plus d'un milliard. On fait fois quatre. Vous avez ensuite les coûts des emballages, tout ça a fortement augmenté", explique Christophe Piednoël, porte-parole du Groupe Lactalis, qui fabrique notamment le fromage Président ou Société.

Des coûts qui concernent aussi les plus petites entreprises. Pourtant, selon la grande distribution, elles auraient été plus raisonnables. Exemple : une grande enseigne nous informe avoir négocié avec deux marques de bonbons. La première, Carambar, est une PME française, elle a négocié 14% de hausse. La seconde, Haribo, est une multinationale allemande, elle a été intraitable et a obtenu 21% de hausse. "Est-ce qu'un distributeur peut se passer des très grandes marques ? C'est toujours un risque. Donc, on accepte plus facilement les hausses de tarifs quand on sait que le produit est incontournable", explique Olivier Dauvers, journaliste spécialiste des thématiques autour de la consommation et la grande distribution.

Mais les grands industriels font un pari : celui de conserver leurs clients malgré des prix élevés. Un pari risqué, alors que le budget des Français est de plus en plus serré. 


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Léa Deschateaux, Justine Corbillon, Eléonore Payro

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