Depuis deux ans, le malus automobile s'applique aux véhicules de plus de 1,8 tonne.Les acheteurs de ces grosses voitures, souvent des SUV, doivent payer une taxe.En 2024, ce malus pourrait toucher des véhicules plus légers.
Mauvaise nouvelle pour les concessionnaires. Si, aujourd'hui, seuls les véhicules de plus d'1,8 tonne sont concernés par le malus automobile au poids, le seuil pourrait être abaissé à 1,6 tonne dès 2024. "Ça va m'inciter à regarder le poids des voitures avant de les acheter", confie le client d'une concession automobile de berlines de luxe au micro de TF1. "On se dirigera peut-être vers une occasion avec un modèle plus ancien qui ne sera pas pénalisé par ce malus", indique un autre.
Réduire les émissions de CO2
Pour un véhicule d'1,7 tonne, le malus pourrait s'élever à environ 1000 euros pour le client. "C'est un coût supplémentaire qu'ils vont devoir payer. Il y a de fortes chances que les ventes baissent", s'inquiète Emmanuel Bourdon, directeur général et concessionnaire automobile chez Mercedes-Benz & Smart "Como 95", à Saint-Ouen-L'Aumône, dans le sujet de TF1 en tête de cet article.
À l'heure actuelle, le malus appliqué s'élève à 1000 euros par tranche de 100 kilos supplémentaires pour l'achat d'un véhicule neuf de plus d'1,8 tonne. Mais ce barème pourrait, lui aussi, augmenter.
Les voitures neuves seront par ailleurs taxées davantage en fonction de leurs émissions de carbone. "Le malus CO2 passerait de 123g/km à 118g/km dans l'objectif d'avoir des voitures moins puissantes, moins consommatrices, moins émettrices", explique Christine Rousselle, docteure en mécanique-énergétique et professeure à l'université d'Orléans.
Les véhicules électriques et hybrides rechargeables ne seront, quant à eux, concernés par aucune de ces mesures, qui pourraient s'appliquer dès le 1ᵉʳ janvier 2024 et rapporter 500 millions d'euros à l'État.