CONSO - Une directive européenne, qui entrera en application en France en mai prochain, obligera les commerces en ligne à contrôler l'authenticité des avis sur les produits qu'ils vendent, et à démontrer que leurs "promos" en sont réellement.
C'est une pratique récente, mais qui s'est généralisée : avant de commander un produit sur Internet, on jette un œil sur les avis de ceux qui l'ont déjà acheté. Des consommateurs rencontrés par l'équipe de TF1, pour le reportage en tête d'article, témoignent de leur expérience : "Il faut toujours garder un œil critique", dit cet homme, "et fouiller un peu. Ne pas se contenter de les prendre pour argent comptant, en croyant que celui qui a la meilleure moyenne est forcément le meilleur". Pour une jeune femme, "les côtés négatifs du produit vont peser plus dans la balance que les côtés positifs".
Si cette démarche est désormais partie intégrante de l'acte d'achat en ligne, les contrefaçons sont déjà légion : faux consommateurs, influenceurs, les commerçants eux-mêmes, voire leurs concurrents, rédigent des témoignages qui peuvent tromper les acheteurs. C'est pourquoi une directive européenne, qui entrera en vigueur en France en mai prochain, obligera les sites marchands à vérifier tous les avis publiés sur leurs sites. Tous devront avoir été écrits par des personnes ayant effectivement déjà acheté le produit concerné. Tout autre commentaire publié devra être signalé comme commercial.
Comment contrôler ?
Mais pour les associations de consommateurs, des questions se posent déjà : qui va contrôler ce gigantesque flux d'informations, et comment l'appliquer à des sites basés hors d'Europe ? "L'administration est compétente pour contrôler les sites Internet français", explique Olivier Gayraud, juriste à l'association de consommateurs CLCV, "et vous en avez déjà un volume considérable. Mais pour les sites Internet européens, voire au-delà, c'est extrêmement compliqué".
La nouvelle réglementation veut aussi mettre fin à une autre pratique courant sur les sites de vente en ligne : les réductions excessives, et souvent douteuses. Ces "bonnes affaires" montrent un prix antérieur rayé - mais fantaisiste - pour mettre en valeur la promotion.
Une plateforme américaine avait ainsi été épinglée en 2020 par la répression des fraudes pour des réductions de prix trompeuses. Désormais, tous les sites devront justifier avoir effectivement vendu le produit au prix de référence affiché, durant les 30 derniers jours précédant sa promotion. Les sanctions sont désormais alourdies : l'amende pourrait atteindre 4% du chiffre d'affaires de l'entreprise en cas de fraude.
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