Consommation : pourquoi le marché du bio n'attire plus les Français

Avec la hausse des prix et l'inflation élevée, les Français font davantage attention à leur panier de course. Et dans ce contexte, la première victime est le marché du bio. Il faut dire que ces produits sont en moyenne 30% plus chers que leurs équivalents conventionnels. Les supprimer de sa liste de course permet donc de faire de bonnes économies.

Un coup dur pour le secteur après des années de croissance à deux chiffres. Mais en 2021, la tendance s'est brusquement inversée avec une baisse de 1,3% des ventes puis -4% en 2022. Toutefois, la tendance devrait se stabiliser pour 2023, selon une étude réalisée par Xerfi Precepta, et les ventes pourraient même repartir à la hausse en 2024, avec une croissance prévue à 2%.

Pour séduire de nouveau les consommateurs, les acteurs du secteur vont toutefois devoir engager de nouvelles stratégies, et trouver un équilibre entre une meilleure compétitivité des prix et rémunération suffisante des producteurs. Dans ce contexte, les grandes enseignes pourraient également peu à peu délaisser le secteur, selon le site spécialisé LSA Conso qui estime que Carrefour, Auchan ou encore Leclerc ont réduit l'offre de produits et fermé la plupart de leurs circuits spécialisés. 

Ces dernières semblent désormais se tourner davantage vers les produits locaux. "Si le bio diminue, le local reste une approche très très forte et nous devrons nous adapter à la demande de nos consommateurs", explique dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article Stéphane Dugousset, adhérent Intermarché à Viry-Châtillon (Essonne).

Une baisse des ventes en grande surface, mais aussi chez les spécialistes du bio. Si la clientèle est toujours aussi nombreuse, elle dépense environ trois euros de moins que le panier moyen. Face à cette situation, 200 boutiques ont baissé les rideaux l’année dernière.