Les Français face à la pénurie de carburants

Crise des carburants : la grève s'étend à l'ouest, toutes les régions désormais concernées

TF1 | Reportage Kevin Gaignoux, Renan Hellec
Publié le 12 octobre 2022 à 16h31, mis à jour le 12 octobre 2022 à 16h57
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

La grève des carburants prend de l'ampleur, s'étendant à l'ouest.
Désormais, toutes les régions sont touchées.

Une majorité du personnel de production de l'après-midi de la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), a voté mercredi à la mi-journée la poursuite de la grève. "La grève est reconduite à une large majorité", a déclaré David Arnould, délégué syndical CGT, assurant que "plus aucune goutte ne sort de la raffinerie depuis ce (mercredi) matin"

La raffinerie de Donges avait annoncé, mardi, rejoindre le mouvement de grève pour les salaires qui touche plusieurs raffineries de TotalEnergies et Esso-Exxon-Mobil, après l'annonce par la Première ministre Elisabeth Borne de mesures de réquisition pour débloquer les dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil.

Ainsi, en Loire-Atlantique, les automobiles doivent prendre leur mal en patience et s'habituer à patienter longuement dans la file d'attente. Un gérant de station-essence, sollicité dans le reportage en tête de cet article, a vu le prix du gazole prendre 30 centimes en une semaine. Ce qui l'inquiète surtout, ce sont ses stocks. "On a été livré hier soir, ce qui était une chance pour nous. Mais je suppose que d'ici à une heure/une heure et demie, malheureusement, les stocks seront vides", dit-il à TF1. Pas de pénurie pour autant, mais des lenteurs d'approvisionnement.

Les salariés à nouveau consultés ce jeudi

À quelques kilomètres de là, il y a une grande file d'attente devant la raffinerie de Donges, qui permet d'alimenter l'ouest du pays. Depuis cinq heures ce matin, aucun camion-citerne n'est ravitaillé. Ce qui a mis le feu aux poudres, selon les syndicats, c'est la réquisition des employés annoncée de certaines raffineries et le manque de réaction de leur direction. Les annonces du gouvernement ont fait office "d’électrochoc" auprès des grévistes, selon le délégué syndical CGT. "Nous sommes choqués que le gouvernement choisisse de réquisitionner les grévistes plutôt que les profits de Total", a-t-il poursuivi.

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Selon le syndicaliste CGT, le mouvement porte notamment sur "le rattrapage des salaires" face à l’inflation, l’embauche des travailleurs précaires qui représentent 10% des salariés du site, selon le syndicat, et des investissements pour la transition écologique. Les salariés seront de nouveau consultés sur la poursuite du mouvement à 21h puis jeudi à 5h et 13h. Une nouvelle assemblée générale est prévue jeudi à 13h30. La raffinerie de Donges distille 10 millions de tonnes de pétrole brut par an. Elle emploie 620 salariés, selon la CGT, dont la moitié en production.


TF1 | Reportage Kevin Gaignoux, Renan Hellec

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