Faire son plein la nuit, aller en Belgique… Patience et grande débrouille pour trouver du carburant

TF1 | Reportage Antoine Bourdarias, Caroline Blanquart, Christophe Moutot
Publié le 6 octobre 2022 à 16h30, mis à jour le 8 octobre 2022 à 12h17

Source : JT 13h Semaine

En France, 14% des stations-service ne sont pas correctement approvisionnées.
Les automobilistes cherchent alors du carburant jour et nuit.
Les files d'attente s'allongent et les esprits s'échauffent.

Encore ce jeudi matin, des centaines de voitures s'alignent devant une station-service de la périphérie d'Arras (Pas-de-Calais). Des automobilistes doivent une fois de plus prendre leur mal en patience. "Il y en a pour deux heures", évalue une automobiliste qui fait la queue pour accéder aux pompes, dans le reportage du 13H de TF1 en tête d'article.

Après plusieurs jours de galère pour faire le plein, les esprits s'échauffent plus facilement. Et les policiers doivent parfois intervenir pour faire la circulation devant la pompe à essence. Un conducteur de camionnette, fenêtre baissée, crie son exaspération : "Y en a ras-le-bol". Au point de se battre ? "Bah, ça va finir comme ça s'il n'y a pas d'ordre !" 

Dans le même temps, un policier demande à une conductrice, qui a mis son enseigne "auto-école" au dernier moment, de faire demi-tour. "Ils essaient de se faufiler et donc de prendre la place d'autres personnes. Ça crée des différends et comme les gens sont énervés, ça en vient aux mains", commente un policier.

Pour éviter le chaos, certaines enseignes cherchent des alternatives. Ce supermarché, par exemple, a décidé d'ouvrir sa station seulement la nuit. Manque de chance, un panneau nous annonce qu'il n'a pas été livré en carburant. Quelques kilomètres plus loin, nous trouvons finalement une station qui a du gazole et des centaines d'usagers qui ont choisi de faire le plein à 1h du matin.

"Quand on a besoin de gazole, peu importe le prix"

D'autres ont même préféré fuir les stations françaises pour aller en Belgique, quitte à payer 25 centimes de plus par litre. "J'ai fait deux stations en France. Je n'allais pas en faire 50 donc je suis venue directement ici", explique une automobiliste. "C'est plus cher, mais ce n'est pas grave quand on a besoin de gazole, peu importe le prix", lance-t-elle.

Dix jours après le début de la grève dans certaines raffineries, le préfet du Nord a appelé ce jeudi les habitants à faire preuve de civisme en rappelant qu'il n'y a pas de pénurie de carburant mais seulement des difficultés d'approvisionnement. 


TF1 | Reportage Antoine Bourdarias, Caroline Blanquart, Christophe Moutot

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