Le 20h

VIDÉO - Alimentation : biscuits, céréales, sodas... le boom des produits contrefaits

par M.D. | Reportage TF1 : Maurine Bajac, Caroline Blanquart et William Wuillemin
Publié le 23 mars 2023 à 10h40
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Les douanes françaises alertent sur le nombre croissant de produits alimentaires contrefaits.
L'an dernier, 400.000 contrefaçons ont ainsi été saisies, soit le double de l’année précédente.

Certaines sont des copies grossières, faciles à repérer. D’autres en revanche sont beaucoup plus trompeuses. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il a pris de l'ampleur ces dernières années. Biscuits, céréales, sodas... En 2022, près de 400.000 produits alimentaires contrefaits ont été saisies par les douanes françaises, soit quasiment le double de l’année précédente. Des imitations qui sont ensuite revendues dans des petits commerces de quartier, mais surtout sur Internet. 

Usines chinoises

C’est devenu une préoccupation majeure pour les marques, qui sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers des entreprises spécialisées pour remonter ces réseaux, comme Webdrone. À sa tête, un ancien gendarme reconverti en enquêteur qui a mis un point un logiciel capable de détecter les annonces suspectes sur le web. Ce jour-là, Didier Douilly a repéré un vendeur de soda contrefait.

"Il dit proposer le mélange de Sprite, qu’il vend à la tonne. Mais on voit qu’il est conditionné dans un bidon. Surtout, il indique pouvoir fournir les bouteilles et même personnaliser les étiquettes. Ce n’est ni plus ni moins qu’un kit de la contrefaçon", explique, au micro de TF1, l'ancien gendarme, dans la vidéo en tête de cet article.

Le vendeur se trouve en Chine. C’est là que la majeure partie des contrefaçons sont fabriquées. Une équipe du 20H de TF1 a pu échanger avec lui. À l'entendre, tout serait légal. Or, c'est faux, évidemment. Le faussaire risque une peine d'emprisonnement de sept ans de prison et 750.000 euros d’amende. 

Ils peuvent être extrêmement dangereux pour la santé et la sécurité des consommateurs

Régis Messali, directeur général adjoint de l'Union des fabricants (Unifab)

Les produits de nos régions sont également concernés par ce trafic. L’entreprise ostréicole Gillardeau en a fait les frais. Certaines bourriches qui avaient été livrés à des restaurateurs par l'entreprise contenaient de fausses huîtres. "Une sur cinq au minimum était contrefaite", indique Coralie Mandrelli, responsable de l'exportation au sein de la maison Gillardeau.

La société a désormais une technique imparable pour éviter les contrefaçons : un faisceau laser marque la coquille du sceau de l’entreprise familiale avant son conditionnement. Coût de l'investissement, 5 millions d’euros, mais il en va de la réputation de l’entreprise et de la qualité des produits pour les clients, explique la maison Gillardeau. 

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Mais, au-delà de l’emballage, c’est bien le contenu des contrefaçons qui pose un problème. "On n’a pas de chaîne du froid qui est respecté ni de moyen d’acheminement sécurisé pour ces produits. Ils peuvent être extrêmement dangereux pour la santé et la sécurité des consommateurs", prévient Régis Messali, directeur général adjoint de l'Union des fabricants (Unifab). 


M.D. | Reportage TF1 : Maurine Bajac, Caroline Blanquart et William Wuillemin

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