Les conditions d'abattage de chevaux en Argentine sont dénoncées par de nombreuses associations. Certaines demandent d'ailleurs à la grande distribution, mais aussi à l'Europe de renoncer à ses exportations.
Des chevaux squelettiques, blessés, entassés dans des prés, dont certains s'abreuvent devant une montagne de cadavres en décomposition. Ces images insoutenables ont été tournées par une ONG en Argentine, près d'un abattoir agréé pour exporter vers l'Union européenne. Une dizaine d'associations réclament aujourd'hui l'interdiction des importations de viande de cheval en provenance d'Amérique du Sud, du Canada et de l'Australie. "Dans ces pays, on injecte des substances aux chevaux, surtout aux chevaux de course, qui sont strictement interdits en France et qui vont potentiellement se retrouver dans la viande qui est vendue aux consommateurs en Union européenne", révèle Adeline Colonat, directrice de projet de l'association Welfarm.
Impossible de savoir si ces pratiques sont largement répandues, et même si la viande de cheval est peu consommée en France, seulement 9 % des foyers, les importations sont indispensables. Elles viennent en majorité de la Belgique, plaque tournante européenne, d'Argentine et enfin d'Uruguay. Il suffit de se rendre en rayon de supermarché pour le constater. Certaines barquettes indiquent la provenance, d'autres sont plus vagues, élaborées en France. Contrairement aux bœufs, rien n'oblige les distributeurs à mentionner l'origine de la viande chevaline, de quoi déstabiliser les consommateurs qui pensent acheter locale. Pour les rassurer et garantir une meilleure traçabilité, certains acteurs de la grande distribution ont pris les devants. Ils promettent d'arrêter d'ici 2022 les importations hors Union européenne.
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